Influence du tabac et de l’alcool sur les drivers oncogéniques et l’évolution somatique dans la muqueuse orale : étude DEMO

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°16 - 24 avril 2024 (page 59-60)
Information dentaire

Les cancers de la tête et du cou représentent un réel enjeu de santé publique, aussi bien en matière de prévention, de dépistage que de prise en charge [1]. Cependant, les stades précoces de la maladie sont encore mal caractérisés et mal détectés [2]. C’est dans ce cadre que l’étude DEMO a vu le jour.

À l’heure d’une dentisterie personnalisée et colla­bo­rative, le Centre de lutte contre le cancer – Léon Bérard (CLB) et le centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL) s’associent au réseau ReCOL (Recherche Clinique en Odontologie Libérale) avec le soutien des Hospices Civils de Lyon, pour étudier l’impact de la consommation de tabac et d’alcool sur la charge mutationnelle de la muqueuse orale saine. Ce projet a pour ambition de mieux comprendre l’évolution des facteurs génétiques individuels lors du vieillissement, et comment ils prédisposent à l’apparition de carcinomes épidermoïdes de la cavité orale.

Déroulement de l’étude

Les quatorze chirurgiens-dentistes participant à ce projet ont comme objectif de recruter au total 100 patients : 50 fumeurs (>100 cigarettes dans une vie) et 50 non-fumeurs. Lors d’une visite de routine, un prélèvement non invasif unique est effectué à l’aide d’une brosse pour prélèvement cytologique (fig. 1). Les cellules prélevées seront analysées par séquençage au CLB, dans le but d’estimer la dynamique évolutive de la muqueuse orale saine, et ainsi mieux comprendre les étapes très précoces de la tumorigénèse.

En sus de ce prélèvement, des données socio-démographiques, cliniques et d’habitude de consommation de tabac et d’alcool sont relevées.

Cette étude descriptive multicentrique, de catégorie RIPH3 (recherche impliquant la personne humaine, peu interventionnelle et « sans risque ») ne prévoit pas de suivi patient. Ce dernier n’aura donc aucun risque ni bénéfice à y participer, si ce n’est de faire avancer la recherche. Du point de vue de l’investigateur, cette expérience sensibilise aux bonnes pratiques cliniques et aux aspects réglementaires associés : document d’information patient, formulaire de non-opposition à la recherche et pseudonymisation. La sécurité de toutes ces démarches est garantie par un formulaire de recueil…

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