L’objectif du stage actif [1, 2] est l’insertion dans le milieu professionnel, l’exercice libéral réunissant plus de 76 % des praticiens français [3].
Les enjeux du stage actif
Le stage actif s’inscrit dans une démarche de professionnalisation, permettant d’enrichir les compétences cliniques acquises lors du cursus hospitalo-universitaire dans les quatre domaines de compétences du diplômé européen, soit : le professionnalisme, la place du chirurgien-dentiste dans la société, l’approche centrée sur le patient et la délivrance de services de santé adaptés et efficaces [4, 5]. Il s’agit aussi de compléter une formation réalisée au sein des stages hospitaliers qui n’apportent pas toute l’étendue des savoirs expérientiels nécessaires à la pratique future d’un chirurgien-dentiste, notamment concernant la gestion de l’équipe du cabinet, l’application des obligations et normes, la gestion financière ou les liens avec les interlocuteurs comme l’assurance maladie [6].
Ce type de stage concerne d’autres professionnels de santé comme les étudiants de 2e cycle des études médicales qui, depuis 2021, réalisent un stage chez un ou des médecins généralistes, praticiens agréés ou maîtres de stage des universités. Le stage peut se dérouler au sein de différentes structures de santé, soit un cabinet individuel ou de groupe, mais aussi une unité de consultation et de soins ambulatoires voire une maison, centre ou pôle de santé [7].
En termes de santé publique, le stage actif est un élément déterminant pour la démographie professionnelle, ce dans un contexte de diminution de la densité de chirurgiens-dentistes avec une augmentation des zones sous-dotées [8] (fig. 1). En effet, les étudiants peuvent être amenés à découvrir les conditions d’exercice sur un territoire lors de leur stage, ce qui influence leurs choix futurs d’installation. Une étude menée auprès des étudiants Clermontois a ainsi…