Rappel sur la cicatrisation des tissus mous autour des implants en un temps
Pendant la cicatrisation des tissus mous (4 semaines), un sulcus péri-implantaire se constitue. Les cellules épithéliales s’organisent parallèlement à la surface de l’implant et, plus apicalement, un épithélium jonctionnel peut être mis en évidence. Plus apicalement encore se situe le tissu conjonctif, sur une hauteur de 1 mm au-dessus de la crête osseuse.
L’organisation correcte du tissu conjonctif sous-jacent est nécessaire à la formation stable de l’épithélium de jonction. Les fibres conjonctives supra-crestales ont un rôle essentiel pour créer un anneau gingival résistant. Une surface rugueuse est même favorable à leur orientation perpendiculaire à la surface implantaire [9]. Cela a permis de réduire la hauteur du col lisse de 1 mm et d’étendre le concept aux secteurs esthétiques sans risque de visibilité du titane.
Pour autant, la hauteur originelle (2,5 à 3 mm selon les fabricants, voir tableau page suivante) conserve des indications dans le secteur postérieur :
– une gencive épaisse [1, 7] ;
– antécédent de maladie parodontale [8] ;
– profil de crête osseuse oblique.
C’est cette dernière indication que nous allons illustrer avec trois cas cliniques. Le recours à l’implant à col long a simplifié la chirurgie et la prothèse, en évitant d’avoir recours à une technique de régénération osseuse guidée (ROG).
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Cas clinique 1
Un patient se présente pour le descellement d’un bridge 45-47 au niveau de l’onlay en 47 (fig. 1).
Afin de préserver la 45, il lui est proposé de couper le bridge en distal de 45 et en mésial de 47, de resceller l’onlay sur 47 et de poser un implant au niveau de 46, cela afin d’éviter un inévitable redescellement de la prothèse (fig. 2).
La perte osseuse vestibulaire dans ce secteur (fig. 3) ainsi…