Intérêt des implants à col transgingival long dans les situations de profil de crête inclinée

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 12-16)
Information dentaire
Dès l’origine, en 1974, l’implant développé en Suisse par l’International Team of Implantology (ITI) autour du professeur André Schroeder avait une surface endo-osseuse rugueuse et un col transgingival lisse.
On parle d’un implant en un temps chirurgical. L’acte est réalisé en un seul temps et la cicatrisation est dite non enfouie,ou ouverte, par opposition à l’implant deux temps initié par le professeur Brånemark.
Le microgap entre l’implant et la partie secondaire se retrouve au niveau muqueux ; l’espace biologique mesure en moyenne 2,84 mm, d’où la hauteur du col lisse de 2,8 mm [1, 9, 10].
Les études de Hermann et coll. ont évalué l’effet bénéfique de ce microgap supra-osseux sur le maintien du niveau de la crête alvéolaire [5, 6].

Rappel sur la cicatrisation des tissus mous autour des implants en un temps

Pendant la cicatrisation des tissus mous (4 semaines), un sulcus péri-implantaire se constitue. Les cellules épithéliales s’organisent parallèlement à la surface de l’implant et, plus apicalement, un épithélium jonctionnel peut être mis en évidence. Plus apicalement encore se situe le tissu conjonctif, sur une hauteur de 1 mm au-dessus de la crête osseuse.
L’organisation correcte du tissu conjonctif sous-jacent est nécessaire à la formation stable de l’épithélium de jonction. Les fibres conjonctives supra-crestales ont un rôle essentiel pour créer un anneau gingival résistant. Une surface rugueuse est même favorable à leur orientation perpendiculaire à la surface implantaire [9]. Cela a permis de réduire la hauteur du col lisse de 1 mm et d’étendre le concept aux secteurs esthétiques sans risque de visibilité du titane.
Pour autant, la hauteur originelle (2,5 à 3 mm selon les fabricants, voir tableau page suivante) conserve des indications dans le secteur postérieur :
– une gencive épaisse [1, 7] ;
– antécédent de maladie parodontale [8] ;
– profil de crête osseuse oblique.

C’est cette dernière indication que nous allons illustrer avec trois cas cliniques. Le recours à l’implant à col long a simplifié la chirurgie et la prothèse, en évitant d’avoir recours à une technique de régénération osseuse guidée (ROG).
`
Cas clinique 1

Un patient se présente pour le descellement d’un bridge 45-47 au niveau de l’onlay en 47 (fig. 1).



Afin de préserver la 45, il lui est proposé de couper le bridge en distal de 45 et en mésial de 47, de resceller l’onlay sur 47 et de poser un implant au niveau de 46, cela afin d’éviter un inévitable redescellement de la prothèse (fig. 2).


La perte osseuse vestibulaire dans ce secteur (fig. 3) ainsi…

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