Quelles ont été vos motivations pour la mise en place du tout numérique en orthodontie et la création d’une association scientifique ?
Dans notre spécialité, l’utilisation des techniques numériques existe depuis pas mal de temps, la numérisation des moulages par des scanners 3D en laboratoire est possible depuis plusieurs décennies (cf. communication-article Orthodontie Française 1994 Laurent Petitpas). Les précurseurs de solutions numériques indirectes ont vu leur arrivée en France au début des années 2000 en proposant pour les plus connus une technique de traitement par aligneurs.
Depuis, beaucoup de progrès technologiques ont eu lieu, aussi bien en rapidité qu’en précision au niveau des laboratoires mais aussi et surtout, avec l’arrivée des scanners optiques 3D intra-buccaux qui ont constitué une évolution majeure car cette nouvelle acquisition numérique 3D directe sur le patient a permis (fig. 1) :
– plus d’efficacité,
– une rapidité d’acquisition et de traitement,
– un regain d’explication et de motivation du patient,
– la suppression du stockage : objectif zéro papier et zéro document physique au cabinet,
– une rapidité de consultation,
– une facilité de la planification du traitement par l’élaboration d’un set up numérique.
L’AFOND a été créée par des confrères qui rencontraient chacun de leur côté les mêmes problématiques pour l’utilisation du numérique dans leur pratique orthodontique.
La mise en route « digitale » pour ces pionniers a été parfois fastidieuse. C’est pour cette raison que lorsque nous nous sommes rencontrés et avons évoqué nos « soucis de Geek », un rassemblement en association d’échange et d’entraide nous est apparu tout à fait naturel.
Depuis, nous souhaitons avec l’AFOND établir un guide de qualité des différents systèmes pour fournir aide et formation à ceux qui se sentiraient incapables d’utiliser…