Interview : Les laboratoires de prothèses orthodontiques et la 3D

  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2016 (page 31-38)
Information dentaire
Les évolutions orthodontiques majeures découlent des recherches universitaires, de l’évolution des pratiques cliniques des spécialistes en orthodontie, mais également de l’apport des différents partenaires tels que les laboratoires de prothèses dentaires. Avec l’arrivée de l’orthodontie numérique s’ouvre une période de transition engendrant une nécessaire transformation de nos cabinets, mais également une adaptation des laboratoires de prothèses pour recevoir, traiter les fichiers numériques et concevoir des nouveaux protocoles et générations d’appareils orthodontiques.
Six laboratoires de prothèses ont eu l’amabilité de répondre à quatre questions similaires et accepté de présenter leur activité. Ces laboratoires sont capables de recevoir les fichiers des différentes caméras optiques avec chacun des spécificités et une vision parfois différente de la gestion de la 3D.
Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres laboratoires existent en France et en Europe.
Nous espérons que ce dossier permettra de répondre à certaines de vos questions et vous aidera à faire évoluer votre activité orthodontique vers le numérique.

par Philippe Mariani - Spécialiste qualifié en orthopédie dento-faciale - Hyères-les-Palmiers

CFAO directe : après reception de l’empreinte optique le laboratoire dessine la prothéses sur un logiciel spécifique qui sera imprimée ou usinée directement
CFAO indirecte : La prothese est réalisée de maniére conventionelle sur un modèle de travail imprimé en 3D
CFAO semi-directe : Une partie de la prothèse est réalisée de manière conventionnelle mais de la CFAO direct est utilisée pour certains éléments (réglage de piste ou de propulsion …)


1 A quel moment avez-vous fait évoluer votre laboratoire pour qu’il soit adapté à la réalisation de prothèses orthodontiques issues d’une empreinte optique ?
Quelles ont été vos motivations ?
Le laboratoire Axe Ortho a constitué sa filière numérique en décembre 2012, pour la numérisation des empreintes en alginate. La filière numérique a évolué en février 2014 pour répondre à un besoin de réalisation de prothèses orthodontiques à partir de captures optiques. En septembre 2014, le laboratoire a fait l’acquisition d’imprimantes 3D afin d’être autonome.
La « solution globale 3D » du laboratoire résulte d’une réflexion quant à la demande des orthodontistes. En effet, cette solution globale 3D propose aux cabinets équipés en capture optique ou restant sur une filière classique d’empreintes en alginate, d’avoir accès à toute fabrication d’orthèses. Surtout, elle permet de bénéficier des atouts du numérique, tels que le set-up numérique qui représente la grande évolution par rapport aux techniques traditionnelles. Les applications du set-up numérique sont la planification de plans de traitement suivant les indications des orthodontistes, l’optimisation occlusale dans le cadre d’élastopositionnement et aussi l’alignement d’arcades concernant les gouttières successives.

2 De quelle manière gérez-vous la réalisation de prothèses orthodontiques dont les empreintes sont issues de caméras optiques ? Travaillez-vous en CFAO directe, indirecte…

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