L’empreinte simplifiée en prothèse amovible complète : une technique fiable ?

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°5 - 15 décembre 2025 (page 52-59)
Information dentaire
– Comment concilier exigence de qualité prothétique, réduction des coûts et accessibilité des soins pour les patients édentés complets ?
– En prothèse amovible complète, le protocole conventionnel d’empreintes en deux temps présente-t-il réellement une supériorité clinique avérée par rapport aux techniques d’empreintes simplifiées ?
– Quel protocole d’empreinte simplifiée en prothèse amovible complète peut être envisagé ?
– Quelles sont les limites de prescription d’une empreinte simplifiée ?

La prévalence de l’édentement complet semble être en régression en Europe [1]. Cependant, elle reste une infirmité répandue : deux millions d’édentés complets ont été dénombrés en 2003 (Collège de la HAS, 2006). Ce handicap concerne toutes les catégories sociales et toutes les tranches d’âge, notamment les patients âgés institutionnalisés [2] et les patients présentant une situation socio-économique précaire [3].

La politique de santé publique, consciente de la difficulté d’accès aux soins pour les plus démunis et de l’importance du traitement de l’édentement complet pour restaurer l’esthétique, les fonctions orales et améliorer la qualité de vie des patients, a évolué sur la prise en charge financière de la prothèse amovible complète (PAC). Depuis le 1er janvier 2021, la pose d’une PAC « définitive » uni-maxillaire ou bi-maxillaire à plaque base résine est plafonnée dans le cadre du « Reste à Charge 0 » (Rac0). En revanche, les tarifs de fabrication de la PAC par les laboratoires de prothèses, que ce soit selon une technique numérique ou conventionnelle, sont libres. Les prothésistes français réalisent des prothèses amovibles de qualité selon les normes recommandées. Par conséquent, la prise en charge de ce traitement par PAC résine, souvent complexe et mal rémunéré, inciterait les praticiens à adresser ces patients dans des structures spécialisées ou à rechercher des protocoles simplifiés.

L’enseignement académique et les ouvrages dédiés à la prothèse amovible complète recommandent la succession de deux empreintes lors du traitement : une empreinte primaire mucostatique puis une empreinte secondaire fonctionnelle réalisée avec un porte-empreinte individuel (PEI).

Dans un souci d’analyse objective des pratiques du traitement de l’édentement complet par des PAC, Carlsson a initié une polémique [4, 5]. Concernant la qualité de vie, la satisfaction des patients et…

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