La lutte contre le tabagisme, engagée depuis plus de vingt ans, n’apporte pas de résultats suffisamment satisfaisants. Aujourd’hui encore, le tabagisme tue plus de 6 millions de personnes chaque année, soit un décès toutes les 6 secondes [1].
En 2013, les ventes de cigarettes traditionnelles ont chuté. L’essor de la cigarette électronique serait à l’origine de cette diminution [2].
Les 5 300 composants d’une cigarette traditionnelle consumée font du tabac le premier facteur de risque aggravant de nombreuses maladies systémiques et des maladies parodontales. Il agit sur la flore bactérienne, perturbe les réponses immunitaires en diminuant la vascularisation et les signes de l’inflammation.
Cliniquement, le tabac compromet le succès des thérapeutiques mises en œuvre par les chirurgiens-dentistes en entravant les processus physiologiques de cicatrisation. La destruction tissulaire et la perte osseuse sont accentuées. Il convient donc de s’intéresser aux habitudes de tabagisme du patient afin d’anticiper les complications postopératoires.
Qu’en est-il de l’influence des composants de la cigarette électronique ?
La cigarette électronique
Inventée en 2005 par Hon Lik, ingénieur et pharmacien chinois, l’e-cigarette (fig. 1) a séduit bon nombre de personnes grâce à la reproduction fidèle des sensations obtenues avec une cigarette traditionnelle.
Marché
Le marché de la cigarette électronique s’est développé de façon exponentielle au niveau mondial. Les fabricants ne cessent de la promouvoir par des publicités souvent agressives ou ultra-séduisantes. Des bars à vape voient le jour. Les commerçants ont même mis en place des systèmes de fidélisation. En devenant un accessoire de mode, son usage est banalisé dans notre société.
Les vapoteurs sont en grande majorité des hommes qui déclarent consommer à la fois cigarette traditionnelle et électronique. Il est inquiétant de constater que plus de la moitié des utilisateurs…