L’infrastructure de la prothèse implanto-portée
Choix du matériau, du mode d’assemblage et validation clinique

  • Par
  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°4 - 15 septembre 2023 (page 26-34)
Information dentaire
Quelle technique d’assemblage privilégier pour limiter les risques de complication biologique ?
Quels matériaux choisir pour l’armature des restaurations implantaires ?
Comment essayer et valider les armatures avant la finition de la pièce au laboratoire ?
Comment concilier axes implantaires et exigences prothétiques ?

Les problématiques : fiabilité de l’empreinte, précision d’adaptation et passivité de l’infrastructure

En prothèse implanto-portée plus encore qu’en prothèse conventionnelle, la précision tridimensionnelle de l’empreinte est le premier facteur qui conditionne l’adaptation et la passivité de la future infrastructure. Des défauts d’adaptation de 30 à 150 µm ont été historiquement définis comme acceptables du point de vue de la prévention des complications, tant biologiques que mécaniques [1]. Compte tenu de la mobilité intra-osseuse des implants, estimée à 3 à 5 µm en axial et à 10 à 50 µm en latéral, Andriessen a évalué en 2014 à 50 µm en linéaire ou 0,4° en angulaire la tolérance cliniquement acceptable par implant dans le cadre d’une restauration implanto-portée plurale [2].

Une revue de littérature réalisée en 2018 en préparation à la conférence de consensus de l’ITI [3] a abouti à la conclusion que, quelle que soit la technique d’empreinte utilisée, la précision obtenue n’atteignait pas ces objectifs (de 77,7 à 97,1 µm en linéaire et de 0,6 à 2,0° en angulaire pour les empreintes conventionnelles et de 11,9 à 304 µm et de 0,4 à 1,6° pour les empreintes numériques). La précision d’ajustage des infrastructures fabriquées dans les différentes études analysées, publiées entre 2012 et 2017, n’atteignait pas non plus ce niveau d’exigence (21,9-141,5 µm pour les infrastructures issues d’empreintes conventionnelles et 11,9-304,0 µm pour celles issues d’empreintes numériques).

En pratique, s’il y a fort à parier qu’une part non négligeable de nos empreintes ne permet pas d’atteindre ces objectifs de précision, c’est le respect des principes décrits dans les articles 1 et 2 de cette série qui améliorera la précision d’adaptation de l’infrastructure prothétique.

La passivité est une notion plus difficile à décrire. La passivité absolue signifierait…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse fixée

Article réservé à nos abonnés Chirurgie parodontale et traitements prothétiques dans le secteur esthétique : l’importance du projet prothétique comme guide thérapeutique

L’architecture gingivale joue un rôle prépondérant dans le succès des traitements en prothèse fixée, biologiquement bien sûr, mais également au...
Prothèse fixée

Article réservé à nos abonnés Le flux numérique dans les traitements en prothèse fixée

Être Architecte avant d’être Artisan. Toute réhabilitation prothétique s’organise autour d’une analyse initiale et d’une réflexion globale. Afin de répondre...
Prothèse fixée

Article réservé à nos abonnés Les modes d’assemblage en prothèse fixée

Le protocole d’assemblage d’une restauration indirecte constitue une étape fondamentale dans le succès et la pérennité d’un plan de traitement...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés La prothèse fixée fraisée : un atout majeur pour l’équilibre prothétique en PAPm

La prothèse fixée demeure un élément primordial de l’arsenal thérapeutique du chirurgien-dentiste pour restaurer les dents délabrées. En 2024, près...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Bridges cantilevers en zircone : pertinence clinique, indications et protocoles contemporains

La prothèse collée cantilever en zircone est l’aboutissement d’une longue évolution des approches restauratrices a minima. Les premiers ponts collés...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Zircones : comment choisir ?

L’utilisation de la zircone dans la réalisation des prothèses fixées dentaires a commencé au début des années 2000. L’avènement de...