L’orthèse d’avancée mandibulaire

  • Par
  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire n°2 - 15 mars 2023 (page 24-28)
Information dentaire
L’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) est un traitement palliatif efficace du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). Il s’agit d’un dispositif dentaire sur mesure ou adaptable réalisé par un chirurgien-dentiste/orthodontiste, en lien étroit avec un somnologue (médecin du sommeil).

Qu’est-ce qu’une OAM ?

L’OAM permet de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée afin de faciliter le passage de l’air et le dégagement des voies aériennes supérieures (VAS) (fig. 1). En effet, lorsque l’on dort, les muscles de la langue et de la gorge se relâchent (atonie musculaire) et obstruent les VAS. Chez les patients qui souffrent d’apnées du sommeil, l’air inspiré passe difficilement (hypopnée) ou plus du tout (apnée). Ainsi, en avançant la mâchoire inférieure, l’OAM entraîne la langue, ce qui permet d’augmenter l’espace pharyngé.

L’OAM est un traitement efficace du SAOS. Elle est réglée progressivement jusqu’à l’obtention du meilleur rapport efficacité/tolérance propre à chaque patient. Elle doit donc être « titrable » : l’avancée doit pouvoir être modifiée jusqu’à l’obtention de signes subjectifs d’efficacité, objectivés ensuite par un nouvel examen de sommeil avec le port de l’orthèse (fig. 2). Habituellement, pour être efficace, l’avancée réalisée correspond à 70 %-80 % de la propulsion maximale active (avancée maximale de la mâchoire du patient).

Ainsi, ce dispositif peut permettre de diminuer, en moyenne, le nombre d’apnées de plus de 80 % et de supprimer la ronchopathie (ronflement). Cette efficacité doit être contrôlée par un enregistrement du sommeil (polygraphie ou polysomnographie). Par ailleurs, le ronflement et la qualité du sommeil sont également améliorés (fig. 3).

L’efficacité est moins constante que celle obtenue par la ventilation par pression positive continue (VPPC). Cependant, l’acceptation de l’OAM par le patient peut être bien supérieure à celle de la VPPC, en particulier chez les patients jeunes ou régulièrement en déplacement. Ceci explique qu’actuellement, les deux traitements sont considérés comme équivalents aux USA [1].

Quelles sont les indications de l’OAM ?

L’OAM…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés Le débaguage orthodontique, l’Art de conclure sans abîmer ! La fin du traitement ou le début d’une nouvelle responsabilité ?

Le débaguage orthodontique : la grande omerta d’une étape pourtant décisive Le débaguage orthodontique consiste dans le retrait des attaches orthodontiques collées sur...
ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (Partie 4) : cahier des charges, importance de la polymérisation et classification des colles

Le collage est un acte quotidien en orthodontie, dont la maîtrise est essentielle et conditionne le bon déroulement des thérapeutiques...
ODF

Article réservé à nos abonnés Rayons X

Contexte clinique initial Un patient âgé de 15 ans consulte l’orthodontiste sur les conseils de son praticien traitant. Il apporte...
ODF

Article réservé à nos abonnés Adultes et Fentes labio-palatines (FLP) : quelles approches thérapeutiques ?

Les indications et la nature du traitement d’orthodontie d’un adulte ayant présenté à la naissance une fente labiale associée à...
ODF

Article réservé à nos abonnés Traitement d’un patient en classe II associée à une DDM

8e Grand Prix éditorial en Orthodontie Troisième lauréat Catégorie ADULTES   Le patient se présente au cabinet à l’âge de...
ODF

Article réservé à nos abonnés Traitement ortho-chirurgical d’une dissymétrie dento-squelettique complexe en technique linguale

8e Grand Prix éditorial en Orthodontie Deuxième lauréat Catégorie ADULTES Présentation du cas M. P., âgé de 24 ans au...