I. Aspects médico-légaux sur l’utilisation de l’os allogénique
Utilisation des greffes osseuses en implantologie
La perte de l’organe dentaire entraîne inévitablement une diminution tridimensionnelle de l’os alvéolaire [1]. Dans le cadre du traitement implantaire, la position de l’implant est conditionnée par le projet prothétique et il est parfois nécessaire de réaliser des augmentations osseuses pré-implantaires ou per-implantaires. Une étude rétrospective coréenne de 2016 de Cha a évalué la nécessité de réaliser des greffes osseuses dans 50,3 % des cas pour obtenir le volume osseux suffisant à l’ostéointégration [2].
Plusieurs biomatériaux sont disponibles pour la réalisation des greffes osseuses. Il existe deux grandes familles : l’os autogène et les substituts osseux. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), un substitut osseux est « un matériau ostéoconducteur, reprenant partiellement la composition et la fonction de l’os physiologique, avec une capacité de résorption et une fonction mécanique et/ou volumétrique » [3]. Le tableau 1 reprend les classements de ces matériaux en fonction de leurs caractéristiques.
Différentes techniques de greffes sont utilisées dans le cadre des augmentations osseuses :
– la régénération osseuse guidée (ROG) ;
– la greffe par bloc osseux ;
– les comblements sinusiens par voie latérale ;
– les ostéotomies crestales ;
– la préservation alvéolaire.
F. Khoury propose une classification des défauts osseux [4] :
– classe I : topographie osseuse permettant le positionnement idéal de l’implant ;
– classe II : défaut osseux horizontal permettant la mise en place de l’implant et la reconstruction osseuse dans la séance (indication pour ROG ou expansion de crête) ;
– classe III : défaut osseux horizontal ne permettant la mise en place de l’implant qu’après greffe osseuse (indication pour ROG, greffe en onlay, ostéotomie sagittale avec greffe interposée) ;
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