L’ostéointégration

  • Par
  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°1 - 15 mars 2018 (page 52-57)
Information dentaire
Dans le volume 2 de la revue BMC [1], nous avons abordé de façon générale le processus d’ostéointégration et les mécanismes biologiques mis en jeu. Pour faire suite à cette introduction, cet article traitera des méthodes usuelles utilisées pour modifier la surface des implants en vue d’optimiser l’ostéointégration. L’exemple de l’application d’oxynitrures de titane à la surface de l’implant sera utilisé tout au long de cet article et illustrera l’effet d’un même type de modification sur les mécanismes de l’ostéointégration à différents niveaux, qu’ils soient chimiques, biologiques ou structuraux.

Optimisation de la surface de l’implant

CHIMIE DES SURFACES IMPLANTAIRES

La chimie du matériau utilisé pour produire l’implant et/ou recouvrir sa surface est de première importance. Au-delà des considérations mécaniques et cytotoxiques, le matériau doit être suffisamment réactif pour permettre l’adsorption d’une couche de macromolécules plasmatiques, adhésives et structurales qui servira de matrice pour la synthèse osseuse [1]. À ce stade, deux possibilités se présentent : soit l’implant est fabriqué dans un matériau dont la surface est parfaitement « ostéointégrable », soit la surface du matériau utilisé pour fabriquer le corps de l’implant est modifiée en y ajoutant un revêtement qui permettra d’optimiser les performances d’ostéointégration.
Le titane représente à ce jour le matériau de référence. Les propriétés mécaniques et de biocompatibilité de ce métal de transition sont excellentes. Quant à sa chimie de surface, elle est formée d’une couche d’oxyde (essentiellement TiO2) de 2 à 6 nm d’épaisseur qui a la capacité de s’hydrater. La charge anionique et cationique qui en résulte permet le recrutement d’ions inorganiques à partir du liquide physiologique, tout particulièrement calcium et phosphates (fig. 1) [2].



 
Les grandes étapes biologiques de l’ostéointégration décrites dans l’article précédent peuvent alors débuter, à commencer par l’adsorption des macromolécules biologiques [1].
D’autres métaux de transition comme le zirconium, des alliages de titane et de zirconium, ou bien encore des céramiques à base d’oxyde de zirconium, partagent les mêmes propriétés intrinsèques de biocompatibilité et sont également extrêmement bien ostéointégrés [3, 4].
 
La surface implantaire peut également être modifiée par l’ajout de différents revêtements dans le but de « bioactiver » l’implant. L’ajout de minéraux comme des phosphates de calcium, de molécules…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité