La gestion des accidents d’exposition au sang

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°15 - 14 avril 2021 (page 37-40)
Information dentaire

Le praticien et son équipe ont l’habitude de prendre en charge les « accidents » survenus aux patients (dents cassées, fracturées, usées…). Mais le cabinet dentaire peut aussi être le lieu d’événements indésirables pour eux, qu’il convient d’anticiper et de savoir gérer s’ils surviennent. Parmi eux figure l’accident d’exposition au sang (AES), rare mais générateur d’un stress important.

Définition de l’AES

L’article 1 de l’arrêté du 10 juillet 2013 relatif à la prévention des risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d’être en contact avec des objets perforants définit l’accident d’exposition au sang (AES) comme tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure), soit une projection sur une muqueuse (œil…) ou sur une peau lésée. Sont assimilés à des AES les accidents survenus dans les mêmes circonstances avec d’autres liquides biologiques (tels que le liquide céphalorachidien, le liquide pleural, les secrétions génitales…) considérés comme potentiellement contaminants, même s’ils ne sont pas visiblement souillés de sang.

Risque de séroconversion par exposition percutanée

Les AES peuvent être des situations véhiculant certaines maladies infectieuses à travers les bactéries, virus, parasites, etc., mais on redoute surtout la transmission de :

  • l’hépatite B (VHB) : hépatite fulminante avec décès, hépatite chronique (30 % de risque en l’absence de vaccination) ;
  • l’hépatite C (VHC) : hépatite chronique, cirrhose, hépatocarcinome (3 % de risque) ;
  • le SIDA (VIH) : 0,3 % de risque.

Les facteurs de risque de transmission d’un virus par le sang sont :

  • une aiguille creuse contenant du sang ;
  • la profondeur de la blessure ;
  • la charge virale du patient source ;
  • la quantité de sang inoculé ;
  • l’absence de protection (le port de gants n’empêche pas la piqûre, mais permet de réduire le risque de contamination par un principe d’essuyage du biseau de l’aiguille au moment de la piqûre).

Précautions standards

La prévention des AES est indispensable pour garantir la sécurité des professionnels et des patients. Elle repose essentiellement sur le respect de précautions standards qui doivent être adaptées en fonction des soins…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Médecine

Article réservé à nos abonnés L’intersection de la santé cardiaque et dentaire : stratégies pour gérer le risque d’endocardite chez les enfants

En comprenant les mécanismes sous-jacents et en suivant les lignes directrices établies, les professionnels dentaires peuvent réduire de manière significative...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Revue de littérature pour la construction d’un arbre décisionnel
Conserver un implant ou l’explanter

Parmi les complications rencontrées en implantologie, le taux de mucosite atteindrait 43 % des patients, et le taux de péri-implantites s’établirait...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Comment mieux prendre en charge nos patients souffrant d’addiction ?

Qu’est-ce que l’addiction ? L’addiction peut être définie comme une perte de contrôle de l’usage d’une activité, d’un bien ou...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Dépistage microbiologique des inflammations de la cavité orale : de la recherche à la clinique

Microbiologie de la cavité orale, données récentes La cavité orale héberge un ensemble de microbes appelé communément le microbiote oral. Ce...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Gestion des patients à risque hémorragique au cabinet dentaire

Les troubles de l’hémostase : en quoi ça consiste ? On distingue des troubles de l’hémostase primaire et secondaire. Les troubles...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Activité physique et sportive en prévention secondaire

L’exercice physique (ou APS, pour activité physique et sportive) est reconnu comme ayant une action thérapeutique dans de nombreuses maladies...