En 1984, nous écrivions dans un article de Dentist News [2] : « La théorie de l’empreinte optique (CFAO) est une nouvelle façon de concevoir notre méthode de travail. Elle se veut essentiellement cybernétique, c’est-à-dire mécaniquement intelligente… La cybernétique odontologique apparaît comme la transposition aux machines dites intelligentes de notre savoir-faire, pour nous libérer l’esprit d’un certain nombre de conceptions pratiques » (page 32).
Quarante ans plus tard, en 2024, David Brenet, l’un des maîtres de l’IA, écrit page 85 dans son livre best-seller, L’IA expliquée [1] : « Le RPA, ou Robotic Process Automation, est un acronyme qui cache un réel enjeu de productivité. Il représente une forme d’automatisation intelligente des processus métiers […], où l’IA permet aux robots logiciels d’effectuer des tâches répétitives et de libérer les ressources humaines pour se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée […]. C’est ce que l’on appelle l’intelligence artificielle générative. »
Tout est dit. La révolution était en marche depuis 1970 [3]. Derrière la soutenance d’une thèse insolente intitulée « Empreinte optique » se cachait inconsciemment la naissance du premier système d’intelligence artificielle générative en dentisterie et peut-être dans toute la médecine.
Introduction
« L’intelligence artificielle (ou IA/AI en anglais) est un ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine » (Larousse).
Du fait de son intégration définitive et familière dans notre pratique quotidienne et face à une omniprésence de l’imagerie médicale sous IA, pourtant limitée à l’aide au diagnostic, nous oublions souvent que dans les ordinateurs de CFAO se cache l’une de ses applications les plus complètes dans notre monde moderne. Tous ses algorithmes, y compris ceux de l’imagerie…