La prothèse partielle à châssis métallique : de l’empreinte optique à la fabrication additive

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2017 (page 45-55)
Information dentaire
RÉSUMÉ : La réalisation d’une prothèse amovible partielle à châssis comporte diverses étapes cliniques, parmi lesquelles des empreintes primaires, puis secondaires, qui donnent lieu à un modèle de travail. Les matériaux à empreintes conventionnels présentent des inconvénients liés à leurs propriétés intrinsèques et à leur manipulation, pouvant générer une succession de défauts. Ces derniers, accumulés, entrainent une inexactitude du modèle de travail, et, de ce fait, une prothèse inadaptée. Cet article présente les avantages et les inconvénients de la réalisation d’une prothèse amovible partielle à châssis métallique par le biais d’une chaîne numérique quasi-totale. En particulier, la réalisation des empreintes primaires et secondaires par enregistrement optique intra-oral, associé ou non à un enregistrement physico-chimique complémentaire des secteurs édentés, y sont détaillés. Enfin, la mise en forme de l’armature métallique par procédé additif, et la finition des bases grâce à un modèle de travail imprimé constituent la fin de cette chaîne prothétique.

IMPLICATION CLINIQUE : L’empreinte optique intra-orale permet de s’affranchir des matériaux d’empreinte conventionnels, en particulier pour l’enregistrement des secteurs dentés et de leurs coronoplasties. Seules les zones édentées nécessitant un enregistrement plus compressif doivent encore faire l’objet d’une approche conventionnelle complémentaire.

La réalisation d’une prothèse amovible partielle (PAP) nécessite un certain nombre d’étapes cliniques successives, bien définies dans la littérature [1-4]. Dans cette succession de séances, une empreinte primaire doit être réalisée initialement afin d’obtenir un modèle primaire sur lequel est élaboré un porte-empreinte individuel (PEI). Ce dernier est nécessaire à l’empreinte secondaire, qui est traitée au laboratoire pour donner lieu au modèle de travail sur lequel la prothèse est conçue.

De plus, en prothèse amovible partielle, une empreinte tertiaire (ou empreinte de Mac Cracken) est envisagée dans les édentements de classe I et II de Kennedy à la mandibule, afin d’enregistrer de façon plus précise les secteurs édentés. Cette empreinte, limitée aux zones des selles prothétiques, enregistre en particulier la dépressibilité de la muqueuse.

Les matériaux à empreintes ont évolué ces dernières années vers plus de précision et de facilité d’usage, mais ils présentent encore de multiples inconvénients et des résultats cliniques variables. L’empreinte optique, dont les résultats sont validés depuis plusieurs années en prothèse fixée, offre dès lors une alternative prometteuse pour s’affranchir des empreintes physico-chimiques.

Cet article propose d’analyser et de comparer les deux démarches cliniques, en objectivant leurs avantages et leurs inconvénients, mais aussi en présentant les limites actuelles de l’option numérique.

Problématiques liées aux empreintes physico-chimiques

En prothèse amovible partielle, un grand choix de matériaux est possible afin de réaliser les empreintes primaires et/ou secondaires [5]. Les alginates, ou hydrocolloïdes irréversibles, peuvent être employés lors de l’empreinte primaire en PAP. La grande famille des élastomères présente également des matériaux appropriés, plus volontiers aux empreintes secondaires, comme les polysulfures ou les polyéthers.

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