La radiologie dentaire en 1900

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  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire (page 28-33)
Information dentaire
Comme beaucoup de savants de l’époque, Wilhelm Conrad Röntgen (fig. 1), qui est directeur depuis le 31 août 1888 de l’institut de physique de l’Université de Würzburg ; une petite ville du nord de la Bavière, travaille seul dans son laboratoire.
Le 8 novembre 1895 alors qu’il travaille tard le soir à l’étude des effets du courant électrique sur un gaz qu’il enferme dans une ampoule de verre, il constate, dans la pénombre, qu’un écran s’allume mystérieusement à distance de l’ampoule lorsqu’il l’a fait fonctionner. Il interrompt le courant et l’écran s’éteint. En s’interposant entre l’ampoule et l’écran, il remarque que l’écran s’éteint également. Röntgen comprend qu’un étrange rayon sort de son ampoule et se propage dans la pièce. Il tient alors une petite pièce métallique sur le trajet des rayons et voit une ombre ayant la forme de ses doigts. En observant de plus près il distingue avec effroi les os de ses phalanges.

Il décide de donner le nom X (comme l’inconnue des mathématiciens) à ce rayon inconnu que personne n’a jamais décrit. Poursuivant son expérience pour comprendre ce nouveau rayonnement Röntgen demande à sa femme Bertha de placer sa main sur une plaque photographique et réalise ainsi, quelques jours avant Noël 1895, la première radiographie. Cette image fera le tour du monde et les plus grands esprits du moment seront intrigués, voire un peu effrayés par la première image du squelette d’un être vivant.
Le 28 décembre Röntgen dépose un mémoire de quelques pages intitulé « À propos d’un nouveau type de rayons (Über eine neue Art von Strahlen) à la Société Physico-médicale de Würzburg. Dans cette communication, qu’il qualifie de provisoire, il décrit sa découverte et formule quelques hypothèses et conclusions sur les propriétés de ce nouveau rayonnement et notamment à propos de la perméabilité de certains corps aux rayons X. Pour sa découverte, Röntgen reçoit le premier prix Nobel de physique en 1901 et fait don des 50 000 couronnes du prix à son Université. Convaincu que les découvertes scientifiques sont la propriété de l’Humanité tout entière, il ne déposera aucun brevet et refusera…

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