RÉSUMÉ
Contexte
Face à une société où la quête du beau est omniprésente, les patients cherchent de plus en plus à avoir un sourire harmonieux. Parmi la multitude de sourires, le sourire gingival est un véritable défi pour le chirurgien-dentiste. Sa correction relève d’une coopération multidisciplinaire aboutissant à des prises en charge parfois lourdes et invasives.
Objectif
L’objectif de cet article est d’étudier l’alternative prometteuse, micro-invasive et respectueuse du gradient thérapeutique offerte par l’utilisation de toxine botulique dans la prise en charge de ces sourires.
Résultats
Les cas cliniques mettent en exergue la toxine botulique comme un moyen de prise en charge prévisible et micro-invasif dans la correction d’un sourire gingival où une hypertonie de la lèvre supérieure est en cause. L’effet transitoire de cette thérapeutique permet d’accéder à une méthode sécurisante et réversible.
Conclusion
Les résultats des cas cliniques suggèrent que l’action paralysante de la toxine appliquée à une lèvre supérieure dotée d’une hypertonie, responsable d’un découvrement de gencive excessif, peut aider à améliorer certaines situations disgracieuses.
Selon la classification Parodontia de Liebart et al. [1], le sourire de Classe I dit « sourire gingival » est défini par la présence d’un bandeau de tissu kératinisé de plus de 3 mm au-dessus de la ligne des collets. Bien qu’il renvoie à une notion positive de sourire « jeune », il peut être une véritable source de complexe chez certaines personnes. Il est estimé, actuellement, que 10,5 % à 29 % de la population présentent un « sourire gingival » [2].
Afin de choisir la meilleure réponse thérapeutique, il est primordial d’identifier les causes du sourire gingival qui sont nombreuses et peuvent s’additionner [2].
On retrouve plusieurs étiologies [3] (fig. 1) :
- labiale avec une lèvre supérieure…