Quelles manifestations cliniques doivent alerter le praticien ?
- Le kyste folliculaire est le plus souvent asymptomatique.
- Il agit comme un obstacle mécanique à l’éruption de la dent causale et éventuellement des dents adjacentes lorsqu’il est volumineux.
- Il est donc souvent découvert à la suite d’un retard d’éruption (fig. 1) ; à l’exception des kystes folliculaires en rapport avec les dents de sagesse qui sont généralement découverts de façon fortuite.
Quelles sont les six caractéristiques radiologiques clés ?
- Lésion ostéolytique radio-claire englobant la couronne d’une dent incluse en s’insérant au niveau de sa jonction émail-cément (fig. 2).
- Homogène et bien délimitée
- Uni-loculaire.
- Généralement entourée d’un liseré d’ostéocondensation périphérique.
- Localisation la plus fréquente : région postérieure mandibulaire.
- La dent peut être refoulée au sein de la lésion (fig. 3).
Comment poser un diagnostic ?
Le diagnostic repose en partie sur l’aspect radiologique caractéristique de cette lésion et doit être systématiquement confirmé par analyse anatomopathologique afin d’écarter des lésions plus agressives parfois associées à la présence d’une dent incluse (i.e keratokyste ou améloblastome).
Quelle est la prise en charge ?
- Pour les kystes dentigères en rapport avec une dent de sagesse : énucléation de la lésion kystique associée à l’avulsion de la dent incluse (fig. 4).
- Décompression ou marsupialisation du kyste lorsque que l’on souhaite conserver la dent en rapport avec la lésion afin de permettre son éruption.
- La décompression peut suffire à obtenir une éruption spontanée de la dent ou elle peut être suivie d’un deuxième geste chirurgical de désinclusion chirurgico-orthodontique…