Le meopa au cabinet dentaire les réponses à mes interrogations

  • Par
  • Publié le . Paru dans Profession Assistant(e) Dentaire n°1 - 15 janvier 2021 (page 22-27)
Information dentaire

MEOPA signifie « mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote », et son utilisation permet d’obtenir une sédation consciente du patient. Il est reconnu comme gaz médical uniquement depuis les années 1990.

En 2001, l’autorisation de mise sur le marché du MEOPA est délivrée pour un usage en odontologie, mais limitant son usage au milieu hospitalier. Ce n’est qu’en 2009 que l’autorisation de mise sur le marché du MEOPA a été modifiée, permettant aussi son usage en cabinet de ville.

Indications

Il est indiqué pour des analgésies de courte durée pour des actes douloureux, ou en cas de douleur légère à modérée chez l’adulte et l’enfant de plus d’un mois (ponction lombaire, aide médicale d’urgence lors d’un traumatisme, réduction de fractures simples, petite chirurgie superficielle, brûlure ou pansement de brûlure, par exemple) ou en obstétrique. Dans ce dernier cas, elle s’applique uniquement en milieu hospitalier, dans l’attente d’une analgésie péridurale, ou en cas de refus ou d’impossibilité de la réaliser.

Il peut être utilisé également pour réaliser une sédation en soins dentaires, principalement chez les nourrissons, enfants et adolescents, les patients anxieux ou les patients en situation de handicap.

Contre-indications

On distingue deux types de contre-indications : absolues et relatives (tableau 1).

Tableau 1. Les contre-indications.

Contre-indications absolues

Faible solubilité du protoxyde d’azote

Accumulation dans les cavités aériennes closes naturelles et pathologiques de l’organisme avec risque de surpression

– Pneumothorax non drainé

– Pneumocéphalie

– Pneumopéritoine

– Bulles d’emphysème

– Embolie gazeuse

– Accidents de plongée

– Distensions gazeuses gastriques ou abdominales

– Occlusion intestinale

– Pathologie et opérations récentes de l’oreille moyenne

Effet vasodilatateur sur la circulation cérébrale du protoxyde d’azote

– Hypertension intracrânienne

– Altération de l’état de conscience

– Traumatisme crânien

– Injection récente d’air ou d’hexafluorure de soufre en cas de décollements de rétine (< 3 mois)

– Anomalies neurologiques d’apparitions récentes et non expliquées

– Traumatisme facial au niveau de la région d’application du masque (problème d’étanchéité)

– Patients qui nécessitent une ventilation en oxygène pur (risque d’hypoxie)

Contre-indications relatives

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Anesthésie

Article réservé à nos abonnés L’anesthésie en questions

Une anesthésie de qualité constitue une obligation tant légale que morale, déontologique et éthique si l’on se réfère à la...