La demande des patients adultes est en augmentation. Parmi eux, il ne faut pas confondre le patient jeune adulte et le patient d’âge mûr qui aura des besoins, des attentes et des réponses au traitement différents. Le patient d’âge mûr est âgé de plus de 50-55 ans, il se distingue du patient senior.
Cet article est issu des échanges ayant eu lieu lors du congrès des Journées de l’Orthodontie 2024. Ont participé à la séance intitulée 50 nuances de gris : thérapeutique du patient d’âge mûr (parce que vieillir, ça arrive à des gens très bien !…) : les Dr Marjolaine Tichit, Dr Anthony Atlan, Dr Jean‑Luc Ouhioun, Dr Franck Benkimoun, Dr Christine Muller, Dr Damien Feuillet, Pr Kim Beo Kim, Pr Virginie Monnet-Corti, Pr Jean-Baptiste Charrier, Pr Thomas Schouman, Dr Julia Cohen Levy, Dr Florence Roussarie, Mme Hélène Gil et Pr Pierre Canal.
Risques médicamenteux, infectieux et hémorragiques
Au préalable, il faut réaliser un questionnaire précis puisque, sur le plan général, une fréquence augmentée d’antécédents médicaux est à noter. En effet, une enquête publiée en 2017 sur l’état de santé de la population française a révélé que près d’un adulte sur deux de la tranche des 55 à 64 ans déclare avoir « une maladie ou un problème de santé qui soit chronique ou de caractère durable » (L’état de santé de la population en France – Rapport 2017 | Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques in: Influence du vieillissement; in Muller et Canal) [1]. Il faudra donc prendre en compte les risques médicamenteux, infectieux et hémorragique, notamment vérifier la prise ou non de bisphosphonates [2], fréquente en particulier à la ménopause et demander si elle est réalisée per-os ou en intraveineuse. En raison du risque d’absence de mouvements dentaires orthodontiquement induits, d’absence de parallélisme radiculaire ou encore de survenue…