Il est généralement admis que l’état bucco-dentaire des personnes en situation de handicap est moins bon que celui de la population standard, avec un indice CAO (comptabilisation du nombre de dents adultes cariées, absentes et obturées d’un individu) plus important, essentiellement lié à un plus grand nombre de dents permanentes absentes à âge égal. D’où la nécessité de pratiquer des soins conservateurs précoces, afin d’éviter les extractions.
Dans un premier temps, il conviendra d’évaluer les répercussions possibles du handicap sur le maintien d’une hygiène correcte, seul ou avec l’aide d’une tierce personne, ainsi que sur la possibilité d’accès aux soins. Le praticien devra ensuite adapter son plan de traitement en fonction des possibilités d’accès à la personne (communication) et à la cavité orale (coopération), tout en évaluant la balance bénéfice/risque pour son patient.
Dans tous les cas, il s’agit surtout de faire preuve de bon sens et d’empathie. Les patients handicapés doivent être soignés comme les autres, mais il faudra peut-être se montrer encore plus attentif et bienveillant, tout en restant conscient de ses propres limites. Le rôle de l’assistant(e) dentaire est essentiel dans l’accompagnement de patients où les déficiences sont sources d’incapacités qui peuvent interférer avec les soins.
De qui parle-t-on ?
Cela semble évident, sauf quand il faut le définir précisément. D’après l’article 14 de la loi du 11 février 2005, « constitue un handicap, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
Mais le handicap est aussi d’appréciation subjective comme le montre…