Le Sahos : définition, épidémiologie, physiopathologie, conséquences

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2022 (page 29-35)
Information dentaire
Le Syndrome des apnées et hypopnées obstructives du sommeil (Sahos) est une maladie fréquente dans la population générale, d’origine multifactorielle et aggravée par l’âge et l’obésité. Cet article résume les données épidémiologiques récentes, les mécanismes physiopathologiques en jeu et les principales conséquences cliniques. L’état actuel des connaissances sur les conséquences cardiovasculaires de la pathologie est discuté.

Le Syndrome d’apnées et hypopnées obstructives du sommeil (Sahos) est une pathologie chronique, fréquente dans la population générale d’âge moyen, touchant les Voies aériennes supérieures (VAS), et pour laquelle la ventilation nocturne est impactée par des fermetures intermittentes et cycliques, partielles ou totales, de ces VAS. L’enregistrement polysomnographique nocturne permet le diagnostic du Sahos, notamment en mettant en évidence ces anomalies sur l’aspect du flux nasal et sur l’existence d’efforts respiratoires augmentés. Ces apnées (cessations totales du flux nasal) et hypopnées (diminutions prolongées de l’amplitude du flux nasal) entraînent de nombreuses conséquences, dont une hypoxémie intermittente nocturne, une augmentation du stress vasculaire et une fragmentation du sommeil, tenues pour responsables des conséquences cardiovasculaires et cliniques de la pathologie.

Définitions

Dans la classification internationale des troubles du sommeil (l’ICSD-3) [1], le Sahos est défini :

– ou bien par la mesure polysomnographique d’un index d’anomalies respiratoires ≥ 5/h, associé aux symptômes typiques du syndrome d’apnées qui sont la somnolence diurne, la sensation de sommeil non récupérateur, la fatigue ou l’insomnie, les réveils en sursaut avec sensation d’étouffement, le ronflement important ou les apnées perçues par l’entourage. La définition des symptômes en France comprend de plus la nycturie et les céphalées matinales ;

– ou bien par l’existence d’un index d’anomalies respiratoires ≥ 15/h, même en l’absence de symptômes. Cet index d’anomalies respiratoires s’est enrichi depuis la première description des troubles respiratoires du sommeil dans les années 1990. Il comprend aujourd’hui, outre les apnées et les hypopnées, les Efforts respiratoires inducteurs de micro-éveils (ERIM) (les anciennes « limitations de débit éveillantes »), événements plus subtils…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Pathologie

Article réservé à nos abonnés Oligodontie : les dimensions réduites de l’os alvéolaire représentent un challenge pour la réhabilitation

L’oligodontie a de lourdes conséquences fonctionnelles, au niveau de la mastication et de la phonation, mais aussi en termes esthétiques,...
Pathologie

Article réservé à nos abonnés Nutrition, cavité et microbiote oral : un trio inséparable, indispensable pour notre santé

Les 50 dernières années ont vu d’importants changements dans notre alimentation. De nouveaux aliments ont été introduits, d’autres ont presque...
Pathologie

Article réservé à nos abonnés Mieux connaître le milieu buccal pour mieux soigner

Au sein de la littérature scientifique foisonnante sur la salive, nous retiendrons un papier de Huang et coll. intitulé «...