Les antibiotiques en parodontologie

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Le praticien réalisant une prescription d’antibiotiques doit avoir pris connaissance de l’état de santé générale du patient ainsi que du geste qu’il doit réaliser. Des recommandations ont été établies par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM, anciennement Afssaps [1]) pour aider le praticien dans cette démarche. En effet, une prescription avec des posologies insuffisantes ou abusives ou l’emploi de molécules inefficaces sont des facteurs de risque susceptibles d’entraîner une sélection de souches résistantes. Elle doit être réfléchie en fonction du patient à soigner (population générale, patient à risque d’endocardite infectieuse ou patient immunodéprimé), mais également de l’infection à traiter (-> antibiothérapie) ou de l’infection à prévenir (-> antibioprophylaxie).
Le choix d’un antibiotique repose sur l’état général du patient, la situation clinique, la forme galénique, le spectre antibactérien, les éventuelles interactions médicamenteuses et les allergies du patient.

L’antibioprophylaxie

L’antibiothérapie prophylactique consiste en l’administration d’un antibiotique en prise unique une heure avant le geste opératoire. Cela permet d’obtenir une concentration minimale inhibitrice de l’antibiotique compatible avec une bactériémie lors du geste sanglant. La demi-vie d’élimination correspond au temps moyen d’efficacité de l’antibioprophylaxie.
L’antibioprophylaxie prévient le risque d’infection locale, à distance, ou bien générale, consécutivement à la réalisation d’un geste invasif.
En parodontologie, la prescription d’une antibiothérapie prophylactique n’est pas recommandée pour la population générale pour les chirurgies et les soins parodontaux, même ceux ayant une implication osseuse (lambeau, élongation coronaire) (tableau 1).



Les patients considérés comme à risque d’endocardite infectieuse sont éligibles uniquement aux thérapeutiques initiales sous antibioprophylaxie (détartrage, sondage, surfaçage), les gestes plus invasifs sont contre-indiqués.

Les patients immunodéprimés, quant à eux, sont susceptibles de recevoir l’ensemble des thérapeutiques parodontales sous une antibioprophylaxie. Les molécules de choix restent l’amoxicilline ou la clindamycine en cas d’allergie aux pénicillines (tableau 2).

L’antibiothérapie

L’antibiothérapie curative est utilisée face à une infection. La prescription doit être adaptée au terrain du patient (fonction rénale et hépatique) et doit être préconisée sur une période suffisamment longue avec une concentration tissulaire de l’antibiotique optimale. Cependant, toutes les infections bactériennes parodontales…

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