La demande esthétique croissante des patients se traduit notamment par une augmentation du nombre de consultations motivées par la réhabilitation du sourire. En la matière, les facettes en céramique font partie de l’arsenal thérapeutique du praticien et permettent de répondre à de nombreuses problématiques : dents réfractaires au blanchiment, corrections de forme, fractures coronaires étendues, usures… [1-3]. Appartenant à la famille des Restaurations Adhésives en Céramique (RAC), ces pièces partielles indirectes de fine épaisseur intéressent principalement le secteur antérieur et s’étendent parfois aux prémolaires.
Ce type de restauration est fiable et durable
[4, 5]. Mais pour obtenir des résultats pérennes, certaines règles sont incontournables [6]. L’une des plus fondamentales s’inscrit dans une philosophie minimalement invasive, puisqu’elle consiste à conserver le maximum de surface amélaire pour optimiser le collage [7-10]. Leur réalisation repose sur des procédures et des protocoles stricts et rigoureux [11-12] en partant du projet esthétique, jusqu’au contrôle postopératoire.
En termes de matériau pour la réalisation des facettes, ce sont les céramiques vitreuses qui constituent le gold standard. Elles offrent en effet une excellente aptitude au collage ainsi qu’un rendu visuel très naturel, et bénéficient d’un important recul clinique [1]. La zircone, quant à elle, appartient à la famille des céramiques polycristallines de haute densité [13]. Lors de son arrivée sur le marché, elle était très opaque, très lumineuse. Cela, ajouté au fait qu’elle n’était pas mordançable, limitait son utilisation à la réalisation d’armatures devant être stratifiées dans le cadre de restaurations scellées [14].
Depuis, la zircone a bien évolué, notamment en termes de translucidité [13], et les données scientifiques actuelles indiquent finalement une très bonne capacité au collage [15]. Ces…
