Depuis les travaux de Brånemark, l’implantologie moderne basée sur les données scientifiques offre une option thérapeutique fiable à long terme. La difficulté réside dans des situations critiques où le volume osseux est insuffisant.
La réhabilitation des secteurs postérieurs maxillaires et mandibulaires résorbés présente un vrai défi lorsque le plan de traitement souhaité implique la pose d’implants [16]. Très souvent, en cas d’insuffisance de volume osseux résiduel, le placement des implants nécessite une intervention d’augmentation osseuse. Cela fait appel à un certain nombre de techniques de chirurgie avancées comme les greffes de sinus, les greffes d’apposition, la distraction et la régénération osseuse guidée.
Malgré la bonne prévisibilité et le taux de réussite associé à certaines de ces techniques, les patients peuvent être réticents face à la complexité de l’intervention chirurgicale, la durée et le coût du traitement [18].
De nombreuses publications ont décrit la mise en place d’implants courts dans des volumes osseux réduits comme étant une alternative chirurgicale apportant de bons résultats [1, 20]. De ce fait, le recours à de tels implants s’impose comme une solution thérapeutique à considérer avec le plus grand intérêt avant de recourir à une procédure chirurgicale spécifique, souvent lourde et techniquement plus difficile.
Implants courts
La définition du terme « implant court » varie selon les auteurs. Certains considèrent que les implants courts sont ceux de moins de 10 mm [7], alors que d’autres ont considéré comme « court », lors de la première conférence de consensus de l’European Association of Osseointegration (EAO) [14], un implant présentant une longueur intra-osseuse inférieure ou égale à 8 mm.
Dans la région maxillaire postérieure, la question de la greffe de sinus ou du placement d’un implant court peut se poser en présence d’une hauteur osseuse…