Les requis pour prévenir le litige

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 15 juin 2025 (page 24-28)
Information dentaire
L’évolution de la « judiciarisation de la médecine » reflète une transformation progressive du rapport entre les patients, les médecins et le système de santé. Autrefois fondée sur une relation de confiance quasi absolue, la médecine est aujourd’hui de plus en plus encadrée par le « Droit ». Cette évolution s’explique par une plus grande exigence d’information, le développement du principe de responsabilité et l’émergence d’une culture du recours. Les patients sont désormais mieux informés de leurs droits, notamment grâce à des lois comme celle du 4 mars 2002 qui renforcent la notion de « consentement éclairé ». En parallèle, les professionnels de santé doivent justifier leurs décisions médicales, documenter leurs pratiques et assurer une traçabilité rigoureuse. Cette judiciarisation a pour effet de protéger les droits des patients, mais elle peut aussi générer une forme de méfiance et une pression accrue sur les soignants, parfois au détriment de la relation humaine dans le soin.

Afin de poursuivre un exercice serein, le professionnel de santé ne peut ignorer le droit des obligations qui lui sont opposables.

Il convient donc de prévenir toute forme de litige en responsabilité médicale. Plusieurs « requis essentiels » doivent ainsi être respectés par le professionnel de santé. Ils visent à garantir une prise en charge de qualité, transparente et conforme aux obligations déontologiques et légales.

L’information auprès des patients doit être pleine et entière

Après des siècles de paternalisme médical, la fulgurante avancée de la recherche médicale et des progrès thérapeutiques de la seconde moitié du XXe siècle ont fait passer les patients de « passifs » à acteurs « actifs » dans la gestion de leur santé.

Une bonne communication avec le patient et/‌ou sa famille limite souvent le risque de conflit. L’écoute, l’empathie et la transparence renforcent la confiance, même en cas de complications.

La responsabilité civile professionnelle du praticien est une responsabilité contractuelle, elle résulte du contrat de soins qui se crée entre le patient et son praticien, ce contrat est libre et cette responsabilité implique des obligations réciproques.

La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé a modifié les conditions d’exercice des professionnels de santé.

Le thérapeute doit fournir une information loyale, claire et appropriée sur le diagnostic, les traitements proposés, les risques fréquents ou graves (même exceptionnels), les alternatives possibles, les conséquences en cas de refus. Cela permettra au patient de donner un consentement éclairé, indispensable et protecteur juridiquement.

Les professions libérales et plus précisément les praticiens de santé sont ainsi soumis au devoir d’information et de conseil.

C’est dans le champ de l’information qui a été profondément bouleversé ces trente dernières années…

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