Les substituts osseux en odontologie

  • Par
  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques, L'Information Dentaire n°1 - 15 mars 2018 (page 46-51)
Information dentaire
Dans ce premier chapitre d’une série de deux, nous proposons une brève description de la structure du tissu osseux, avant d’aborder le cahier des charges du substitut osseux idéal. Dans le prochain article, nous détaillerons la classification des substituts osseux utilisés en clinique.

Le recours à une greffe autologue ou à des substituts osseux est fréquent en odontologie. La connaissance des propriétés de ces matériaux est essentielle pour obtenir leur intégration à l'os et comprendre les mécanismes qui régissent leur éventuel remplacement par un tissu osseux néoformé.

Partie 1 - Structure du tissu osseux, définition des substituts osseux, cahier des charges

L’augmentation du volume osseux pour des raisons thérapeutiques (volume osseux pré-implantaire insuffisant, par exemple) ou pour le comblement de pertes osseuses après pathologies (parodontites, ostéonécroses, cancers et autres lésions osseuses), traumatismes (fractures) ou anomalies congénitales (fentes), nécessite le recours à une greffe autologue ou à des substituts osseux.
L’os autogène (l’individu donneur et l’individu receveur sont les mêmes) constitue la référence absolue, le « gold standard » [1-3]. Il est en effet immunocompatible et surtout ostéogénique. Cependant, cette thérapeutique n’est pas parfaite et présente des inconvénients tels qu’une morbidité postopératoire importante, la nécessité d’une procédure invasive supplémentaire (deuxième site), un problème de disponibilité (quantité limitée) et la présence d’une résorption difficile à anticiper [3]. Pour contrer ces inconvénients, des alternatives ont été recherchées, menant au développement des substituts osseux.

STRUCTURE DU TISSU OSSEUX

L’os est constitué de deux structures distinctes : l’os cortical à l’extérieur et l’os trabéculaire à l’intérieur (fig. 1).

L’os cortical étant compact et dense, il possède une grande résistance mécanique, notamment à la déformation.
L’os trabéculaire doit son nom à la présence d’un grand nombre de trabécules ou travées. Ces travées délimitent un grand nombre d’espaces, ce qui lui confère une plus faible résistance mécanique. Elles contiennent la moelle osseuse qui est riche en cellules et en structures vasculaires. Sa structure peut être comparée à celle d’une éponge.

Le tissu osseux est un tissu conjonctif minéralisé d’origine mésenchymateuse, constitué de deux composantes indissociables : les cellules osseuses et la matrice osseuse [1-5]. Il subit deux phénomènes équilibrés tout au long de…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité