Les inlays, onlays et overlays (IOOv) sont des restaurations partielles postérieures indirectes qui s’inscrivent pleinement dans le concept du gradient thérapeutique décrit par Tirlet et Attal (2009) [1]. Dans une approche contemporaine de dentisterie conservatrice, elles apparaissent comme les héritières logiques de la couronne périphérique, en permettant une restauration fonctionnelle et durable tout en maximisant la préservation tissulaire [2]. Plusieurs familles de matériaux sont disponibles pour leur réalisation : composites, céramiques hybrides et céramiques vitreuses. Ces dernières, en particulier les vitrocéramiques renforcées à la leucite, au disilicate de lithium ou au monosilicate de lithium et zircone, s’imposent progressivement comme les matériaux de choix grâce à leur stabilité, leur rendu esthétique et leur excellent comportement à long terme [3]. Leur fiabilité clinique est désormais soutenue par un niveau de preuve élevé, au point que leurs performances sont aujourd’hui quasiment comparables à celles des onlays en or [4], et ce même pour des céramiques feldspathiques.
Parallèlement, la zircone a connu une évolution remarquable. Initialement réservée aux armatures de bridges du fait de son opacité et de sa grande résistance mécanique, elle s’est progressivement imposée comme matériau de restauration à part entière grâce au développement de formulations plus translucides [3]. Les dernières générations de zircone, à gradient de composition, offrent désormais un compromis intéressant entre propriétés mécaniques et esthétiques [5]. Aujourd’hui, les zircones sont les matériaux les plus utilisés en prothèse fixée, selon les données industrielles [6] et leur usage est en train de s’élargir à des restaurations collées : inlays, onlays, overlays, bridges collés, voire facettes vestibulaires ou occlusales [7-8].
Cependant, en pratique clinique, la zircone reste peu utilisée pour les…