L’implantologie dentaire moderne a connu des progrès notables au cours des quarante dernières années. Cependant, l’émergence de complications telles que les péri-implantites a posé un défi majeur en raison de la difficulté à contrôler cette pathologie. En effet, cette pathologie inflammatoire, qui touche les tissus mous et osseux autour des implants dentaires, peut entraîner la perte de ces derniers, compromettant ainsi le succès des traitements à long terme [1]. Elle représente un véritable enjeu clinique pour les praticiens, nécessitant une compréhension approfondie des mécanismes étiopathogéniques sous-jacents et une approche préventive rigoureuse.
Le rôle des tissus mous péri-implantaires a souvent été sous-estimé par le passé. Pourtant, ces structures jouent un rôle de plus en plus clair et documenté dans la protection contre les agressions mécaniques et microbiennes. Ces tissus mous forment une barrière biologique qui limite la pénétration des agents pathogènes tout en facilitant la régénération et le maintien de l’équilibre immunitaire. Par conséquent, leur qualité et leur intégrité sont des éléments déterminants dans la prévention de la péri-implantite.
La péri-implantite ne constitue pas uniquement un défi biologique, mais aussi une problématique esthétique et fonctionnelle. Dans un contexte où les attentes des patients sont de plus en plus élevées, les cliniciens doivent adopter une approche globale qui combine prévention, entretien et interventions ciblées.
L’objectif de cet article est d’explorer les interactions entre la biologie des tissus mous et les facteurs cliniques et microbiologiques influençant leur santé, tout en présentant des stratégies de gestion efficaces pour optimiser leur fonction. En outre, les avancées technologiques et les perspectives futures dans ce domaine seront abordées pour fournir des pistes concrètes visant à améliorer les résultats cliniques et esthétiques…