Lésion nerveuse du nerf alvéolaire inférieur lors d’une pose implantaire

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°17 - 28 avril 2021
Information dentaire

Les lésions nerveuses peuvent survenir lors de la pose implantaire. Cette revue de littérature donne des clés pour aider au diagnostic et à la prise en charge de ces lésions, celles-ci étant souvent peu connues des praticiens.

Rappels

Le nerf alvéolaire inférieur (NAI) est le plus touché (64,4 % des cas) lors des chirurgies implantaires du fait de sa position anatomique, sous les apex des molaires et prémolaires mandibulaires [1].

Rappelons que celui-ci est responsable de l’innervation sensitive des molaires et prémolaires mandibulaires, et qu’il donne naissance à un rameau incisif, qui innervera le bloc incisivo-canin, ainsi qu’à trois rameaux labiaux, qui innerveront de manière sensitive le menton, la lèvre inférieure, les muqueuses et la gencive en avant du secteur prémolaire.

En cas de lésion du NAI, des conséquences dysesthésiques, paresthésiques ou anesthésiques sont susceptibles d’apparaître dans les territoires d’innervation concernés. Ce NAI et ses rameaux peuvent être lésés de nombreuses manières, par traumatisme direct lors du forage ou du placement de l’implant, ainsi que de manière indirecte si l’implant se retrouve trop proche du canal, créant une compression ou une inflammation locale.

Diagnostic

Le diagnostic des lésions nerveuses doit être établi le plus rapidement possible, le facteur temps étant le plus important dans la récupération de la fonction nerveuse.

Plusieurs méthodes existent pour aider au diagnostic des lésions nerveuses. Elles doivent être associées, pour plus de certitude.

L’objet de cet article n’est pas de déterminer comment éviter ces lésions directes ou indirectes, mais de déterminer la conduite à tenir une fois que celles-ci sont apparues.

Questionnaire DN4

Le premier élément à notre disposition est le questionnaire DN4 ou « Douleur Neuropathique en 4 Questions » développé en 2004 par Bouhassira, dans le but de diagnostiquer les douleurs neuropathiques [2] (fig. 1).

Question 1 : la douleur présente-t-elle une ou plusieurs des caractéristiques suivantes ?

OUI

NON

1. Brûlure

2. Sensation de froid douloureux

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Implantologie

Article réservé à nos abonnés SUI 2024, une rencontre universitaire autour de l’implantologie

Au cours d’une journée très dense, chaque intervenant représentant son Diplôme Universitaire a pris la parole pour présenter un cas...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Préservation alvéolaire : la « Socket Shield Technique »

RÉSUMÉ Les exigences grandissantes des patients nous ont conduits à modifier notre pratique. Le principe de gradient thérapeutique, bien connu...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés Intérêts des piliers de cicatrisation Iphysio dans la gestion du profil d’émergence en implantologie

Les critères de succès de l’ostéointégration sont définis depuis des décennies (immobilité de l’implant, pas de radio transparence autour de...
Implantologie

Article réservé à nos abonnés L’empreinte optique en implantologie

Quelles sont les empreintes nécessaires pour avoir un fichier complet ? Pour enregistrer la position d’un implant, il va falloir...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Greffes osseuses : incontournables ou surtraitement ? La battle

Responsable scientifique : Romain Doliveux Intervenants : Aurélien Thollot, Sepehr Zarrine La perte de l’organe dentaire est toujours suivie d’un remodelage alvéolaire...
Implantologie chirurgicale

Article réservé à nos abonnés Le défi de l’implant sous-sinusien

Responsable scientifique : Julien Mourlaas Intervenants : Frédéric Chamieh, Alexandre Dagba Proposée initialement par Tatum en 1977, reprise par Boyne...