Les hépatites virales A, B et C peuvent être transmises par voie sexuelle, bien que le risque varie selon le type de virus.
D’après Santé Publique France, le virus de l’hépatite A (VHA) se transmet principalement par voie oro-fécale, mais des cas de transmission sexuelle ont été rapportés, notamment lors de pratiques impliquant un contact oral-anal.
Le virus de l’hépatite B (VHB) est hautement transmissible sexuellement, par contact avec des liquides biologiques tels que le sang, la salive, les sécrétions vaginales ou le sperme. L’Organisation Mondiale de la Santé classe la France parmi les zones de faible endémie.
La transmission sexuelle du virus de l’hépatite C (VHC) est considérée comme rare, mais le risque augmente en présence de facteurs tels que des rapports sexuels anaux non protégés, des partenaires multiples ou la présence d’autres infections sexuellement transmissibles. En France, d’après Santé Publique France, environ 134 000 personnes vivent avec une infection chronique par le VHC, avec environ 4 000 nouveaux cas par an.
Quel que soit le type d’hépatite, les répercussions s’étendent au-delà du foie. Parmi les manifestations extra-hépatiques, l’atteinte de la cavité buccale est souvent sous-estimée, bien qu’elle puisse avoir un impact significatif sur la qualité de vie des patients. Parmi les complications orales, les plus fréquemment rapportées sont le lichen oral, l’hyposialie, les maladies parodontales ou encore des troubles de l’hémostase. Ces manifestations cliniques peuvent être des signes évocateurs d’une hépatite, notamment lorsque celle-ci évolue sous une forme chronique. La pathogenèse de ces affections repose sur des effets directs du virus sur les tissus buccaux ainsi que sur des effets indirects liés à la réponse immunitaire antivirale.
Cet article propose d’explorer les principales manifestations buccales associées aux hépatites et la connaissance actuelle…