La médiation animale est une pratique de plus en plus répandue dans le domaine médical. Elle apparaît pour la première fois en 1792 au « York Institute » en Angleterre, pour calmer les patients porteurs de troubles psychiatriques. D’autres initiatives mineures suivent, mais elles sont finalement véritablement décrites en tant que « médiation animale » par le Dr. Boris Levinson, pédopsychiatre américain, considéré comme le père de cette pratique. Il a pu observer les effets bénéfiques de la présence de son chien Jingles sur ses patients mutiques. Il la définit ensuite : « La thérapie assistée par les animaux est une intervention de santé, destinée à améliorer le fonctionnement physique, social, émotionnel ou cognitif, avec les animaux comme partie intégrante du traitement » [1].
Applications de la médiation animale en santé
L’animal joue alors le rôle de co-thérapeute lors de la relation praticien-patient. Selon l’Association Internationale des Organisations d’Interaction Homme-Animal (IAHAIO), l’« Animal Assisted Therapy » (AAT) est un acte où la connexion intentionnelle de l’animal avec un patient a un objectif thérapeutique. Il s’agit d’une « intervention thérapeutique ciblée, planifiée et structurée, dirigée et/ou dispensée par des professionnels de la santé, de l’éducation et des services sociaux. (…) L’AAT se concentre sur l’amélioration du fonctionnement physique, cognitif, comportemental et/ou socio-émotionnel du destinataire humain particulier (…) » [2].
L’AAT a ainsi conquis de nombreux domaines de la médecine : une revue systématique a montré des applications pour les patients souffrant de maladies psychiatriques, les enfants hospitalisés, les patients âgés, mais aussi pour les patients des services d’urgence, d’orthopédie, de médecine interne [3]. Les populations cibles de cette médiation animale sont les enfants, les personnes âgées et les patients…