Occlusion et prothèses : apports des empreintes optiques avec le système Trios 3Shape

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 5 mars 2020

1. Les deux arcades sont assemblées par un simple scannage des faces vestibulaires.

Information dentaire
L’empreinte optique est un nouvel outil dans l’arsenal thérapeutique du chirurgien-dentiste.
Dans de nombreuses situations, il égale ou surpasse les méthodes traditionnelles. Par la précision, la rapidité et le confort qu’il apporte tant au praticien qu’au patient, il permet de nouvelles stratégies cliniques. L’instantanéité du résultat donne au praticien les moyens du contrôle total de l’information enregistrée et ainsi la transmission d’une empreinte « sans défaut » au laboratoire de prothèse. L’empreinte optique permet une réduction du nombre de séances cliniques ; elle offre au praticien un moyen de communication efficace avec le patient, en vue d’obtenir son consentement éclairé. Les matériaux entrant dans la chaîne numérique sont eux aussi en constante évolution, ce qui étend l’éventail des solutions prothétiques.

L’intérêt des empreintes numériques n’est plus à démontrer au niveau de la précision d’adaptation prothétique qu’elles apportent [1-3]. Qu’en est-il alors de leur intérêt dans l’aspect occlusal ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre en abordant dans cet article les aspects particuliers liés à l’enregistrement et à la reproduction de l’occlusion dans diverses situations cliniques. Les cas cliniques présentés ont été réalisés à l’aide d’un scanner Trios3 de la société 3Shape.

Prothèse intercalaire de petite étendue

C’est une situation courante en omnipratique, dans laquelle l’occlusion du patient ne doit pas être modifiée, la prothèse doit simplement s’inscrire dans le schéma occlusal existant.

Mise en place d’une couronne entièrement usinée au niveau de la dent 16

Ce type de traitement peut être soit réalisé entièrement au cabinet, s’il dispose d’une usineuse, ou confié à un laboratoire. Dans cette situation, l’empreinte des deux hémiarcades antagonistes est suffisante, l’occlusion sera enregistrée en scannant les faces vestibulaires, le patient étant en OIM (fig. 1). Il faut toujours veiller lors de ces enregistrements à ce que le patient maintienne fermement ses dents en contact, la présence de l’embout de la caméra contre la joue, pouvant entraîner un desserrage involontaire. Le logiciel assemble avec précision les deux arcades en faisant simplement coïncider les surfaces vestibulaires maxillaires et mandibulaires [4].

Un contrôle est immédiatement possible, ce qui permet d’évaluer l’existence de contacts occlusaux sur les dents collatérales et d’un espace suffisant pour le matériau de restauration (fig. 2 et 3). La couronne est conçue dans le logiciel de CAO, puis usinée. La fabrication de modèles n’est pas indispensable dans ce cas. La couronne peut ainsi rapidement être mise en bouche…

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