La réalisation de soins dentaires chez des patients opposants aux soins présentant un déficit intellectuel pose de nombreux problèmes de prise en charge, en raison de l’anxiété ou de l’agressivité qu’ils peuvent manifester.
Cependant ces personnes présentent un risque important de développer des pathologies bucco-dentaires d’origine
infectieuse du fait d’un faible niveau d’hygiène, des difficultés d’accès aux soins et des traitements psychotropes
qui sont à l’origine d’hyposialie. Les pratiques actuelles en matière de sédation dans un service hospitalier d’odontologie
ont été analysées par une étude rétrospective, basée sur l’examen de 798 comptes rendus d’interventions s’étant déroulées entre 1988 et 2004. Les informations relevées concernent le patient, la prémédication utilisée, le type de soins dentaire réalisé, ainsi qu’une évaluation de la coopération du patient lors de la réalisation des soins.
Parmi les 798 interventions, 668 ont comporté une prémédication soit près de 85 %. Les prémédications comportent
de 1 à 5 psychotropes avec une nette dominance des schémas à 2 médicaments (56 % des cas). Trois classes de médicaments ont été utilisées : des anxiolytiques (dans 93 % des prémédications), des neuroleptiques (49 %) et des hypnotiques (5 %). Dix-neuf combinaisons différentes entre ces classes ont été retrouvées. Les molécules les plus utilisées ont été l’hydroxyzine et le diazépam. L’efficacité des sédations a été jugée excellente dans 25 % des cas, et elle est totalement inefficace dans 5 % des cas. La très grande hétérogénéité des schémas de sédation traduit
l’absence de consensus et le besoin de développer des techniques de sédation alternatives.
Prémédications sédatives chez les patients opposants
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- Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°3 - 15 septembre 2005 (page 267)
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