Les bridges collés cantilever postérieurs en céramique (BCCPC) représentent une évolution récente en prothèse fixée. Initialement décrits et validés par l’équipe de Matthias Kern au niveau international [1], puis repris par une équipe française [2], ils offrent une alternative séduisante aux solutions implantaires, notamment lorsque celles-ci sont contre-indiquées [3]. Les travaux publiés jusqu’ici se sont concentrés sur les aspects biomécaniques [4], la conception des préparations [5] et la sélection des cas, illustrés par quelques rapports de cas [6]. Malgré un rapport bénéfice-risque jugé favorable dans des indications bien choisies, et parfois même sans contre-indication à l’implantologie [7], cette thérapeutique reste appuyée sur un nombre réduit d’études cliniques. Ce qui n’a pas empêché d’émettre les premières recommandations cliniques pour se lancer dans cette nouvelle thérapeutique [8]. Toutefois aucune publication n’a, à ce jour, abordé la question des échecs possibles, de leurs conséquences cliniques ou des stratégies de prise en charge. Le présent article s’appuie sur un cas clinique ayant présenté plusieurs défaillances afin de proposer une classification des échecs potentiels des bridges collés cantilever postérieurs en céramique et les conduites à tenir correspondantes.
Les Échecs des BCCPC
Comme pour toute thérapeutique en santé, l’échec constitue un aléa qu’il convient d’anticiper et d’expliquer au patient afin de garantir un consentement libre et éclairé. Avant d’aborder les complications observées avec les cantilevers postérieurs, il est pertinent d’examiner d’abord les données disponibles concernant les échecs survenus avec la même approche thérapeutique dans le secteur antérieur.
Les bridges collés cantilever antérieurs en céramique
Nous nous appuierons principalement sur les travaux de Matthias Kern, promoteur de la technique à l’échelle internationale.