Prévention des complications infectieuses péri-implantaires par aéropolissage

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 20-27)
Information dentaire
Aujourd’hui, le traitement des édentements par l’utilisation d’implants dentaires représente une solution satisfaisante pour les patients. Lors de la 3e conférence de consensus qui s’est tenue en février 2012 à Pfaffikon (Suisse), une revue systématique de la littérature a été menée pour déterminer la prévalence et l’incidence de la péri-implantite [11]. Après analyse des différentes études, il a été établi que cinq à dix ans après l’implantation, environ 10 % des implants et 20 % des patients sont touchés par une affection péri-implantaire. C’est pour cela qu’en l’absence d’un suivi et d’un contrôle réguliers appelés « maintenance », le risque de péri-implantite augmente [15].

Histopathologie

Les tissus parodontaux péri-implantaires présentent des caractéristiques similaires à celles des tissus parodontaux des dents naturelles. Il existe cependant quelques différences que nous allons détailler.
Autour d’une dent, le système d’attache est composé d’un épithélium, d’un tissu conjonctif, du cément avec l’insertion des fibres de collagène (fibres de Sharpey), d’un os alvéolaire et du ligament alvéolo-dentaire. Un réseau de fibres crée un véritable treillis autour de la dent, associé à un réseau de capillaires qui assurent la vascularisation des tissus parodontaux. L’espace biologique comprend l’épithélium de jonction de 1 mm et l’attache conjonctive de 1 mm (fig. 1).
 
En revanche, autour d’un implant, les fibres collagéniques sont orientées parallèlement à la surface de l’implant, l’épithélium de jonction est plus fin. En l’absence d’un ligament, la vascularisation est amoindrie et la capacité de régénération cellulaire est absente. Lors du sondage du sulcus péri-implantaire, la sonde progresse plus facilement en direction apicale et la mesure est comprise entre 3 et 4 mm de profondeur (fig. 2). C’est pour cela que l’infection autour d’un implant a une progression plus rapide par rapport à une parodontite (fig. 3).
 
Différentes études chez l’animal comparant la parodontite et la péri-implantite montrent que l’infiltrat inflammatoire induit par le biofilm mature progresse plus apicalement et atteint l’os alvéolaire [1, 2] plus rapidement dans le cas du tissu péri-implantaire, permettant l’apparition de complications ou d’échecs secondaires appelées mucosites et péri-implantites.
La mucosite est une inflammation réversible des tissus mous supracrestaux. Elle se caractérise par la présence d’une rougeur, d’un gonflement et d’un saignement au sondage.
La péri-implantite est une atteinte des tissus parodontaux avec perte de l’os marginal.
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