Prothèses amovibles partielles à base titane
Enquête sur les connaissances et pratiques des chirurgiens-dentistes français

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°38 - 5 novembre 2025 (page 14-19)
Information dentaire
Face aux préoccupations croissantes concernant la biocompatibilité des alliages de cobalt-chrome (Co‑Cr), notamment leur classification comme substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) par la réglementation européenne [1-3], cette enquête nationale s’intéresse à l’usage et à la perception des armatures à base de titane (Ti), considérées comme une alternative au Co-Cr dans la fabrication des prothèses amovibles partielles métalliques. Elle met en lumière une pratique largement dominée par le Co-Cr, une connaissance encore incomplète des alternatives, notamment celle à base de titane. Elle montre un intérêt marqué pour ce dernier, jugé prometteur par une majorité des répondants. Les résultats soulignent également des freins économiques et logistiques à son adoption. Des études cliniques complémentaires apparaissent nécessaires pour accompagner une transition vers des matériaux plus biocompatibles.

Les alliages à base de cobalt-chrome (Co-Cr) représentent le matériau de référence pour la réalisation des châssis de prothèses amovibles partielles métalliques, en raison de leurs bonnes propriétés mécaniques et de leur coût maîtrisé [4]. Toutefois, leur requalification en septembre 2021, en tant que substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) par la réglementation européenne conduit aujourd’hui à une réévaluation critique de leur usage en pratique clinique [2, 3].

Le titane, reconnu pour sa biocompatibilité, sa légèreté et sa résistance à la corrosion, se présente comme une alternative potentielle [5-8]. Pourtant, son adoption pour la réalisation de prothèses amovibles partielles métalliques semble encore marginale (fig. 1 et 2). Cette enquête a pour objectif d’évaluer la connaissance, l’utilisation et la perception des chirurgiens-dentistes français concernant les prothèses amovibles partielles métalliques à base de titane.

Matériels et méthodes

Conformément aux recommandations CHERRIES (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys), cette enquête anonyme a été diffusée via le réseau de Recherche Clinique en Odontologie Libérale (ReCOL), grâce à son site internet (www.recol.fr), ses réseaux sociaux ainsi que sur le groupe Facebook privé Dentistes de France [9]. Le logiciel SurveyMonkey a permis de centraliser les réponses, de sécuriser les données et d’éviter les doublons par enregistrement des adresses IP sans atteinte à l’anonymat.

Aucune information permettant l’identification des participants n’a été collectée, de sorte qu’aucun consentement éclairé formel n’était requis conformément à la méthodologie de référence MR004 [10]. Néanmoins, les participants ont été informés des objectifs, des données collectées, de leur durée de conservation et de leurs droits. La validation de la participation nécessitait…

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