Les appareils orthodontiques sont quelquefois déposés avant la réalisation d’un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de la sphère cervico-faciale par crainte d’effets indésirables tels que :
• les artefacts métalliques,
• l’échauffement des pièces métalliques,
• ou encore leur déplacement.
Mais s’il est aisé de retirer un arc ou un appareillage amovible, la dépose des éléments collés, boîtiers ou fils de contention, en plus d’être fastidieuse et coûteuse, est potentiellement consommatrice d’émail. On peut donc s’interroger : dans quel cas la dépose est-elle justifiée ?
L’objectif de ce travail est de fournir un modèle de fiche de communication entre le médecin radiologue et l’orthodontiste :
• récapitulant les indications de dépose des différents types d’appareils orthodontiques en fonction de la zone anatomique ;
• permettant de dégager une attitude thérapeutique claire.
Quelles sont les conséquences des IRM sur les patients porteurs d’appareils ODF ?
La littérature nous montre que :
• l’élévation de la température induite par les ondes RF utilisées en IRM est négligeable pour les éléments métalliques de taille inférieure à 2 cm comme les boîtiers orthodontiques ;
• les forces de déplacement sont insuffisantes pour décoller des boîtiers ou déloger un arc si le collage et les ligatures ont bien été vérifiés au préalable.
Les artefacts métalliques, qui peuvent être définis comme des ensembles de pixels ne représentant pas fidèlement les composants du tissu étudié, dépendent des propriétés magnétiques du métal mais aussi de sa forme, sa taille, son orientation spatiale et de l’homogénéité de l’alliage. Le diagnostic mené par le radiologue peut alors être compromis par la présence d’une distorsion de l’image ou d’un trou noir.
Les études faisant défaut dans la littérature, nous avons donc mené une étude clinique sur 60 patients volontaires…