Quand l’alpinisme vient révolutionner l’ancrage orthodontique

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°5 - 15 décembre 2017 (page 40-47)

Fig. 1 et 2. Fig. 1 Vitali Abalakov (1906-1986). Fig. 2 Situation finale de l’ancrage, vue de face. La cordelette est emprisonnée par un pont de glace.

Information dentaire

Vitali Abalakov, célèbre alpiniste soviétique, n’a sûrement jamais imaginé voir son nom dans une revue d’orthodontie ! (fig. 1)
Dans les années 1930, il révolutionne l’alpinisme en développant une technique d’ancrage infaillible dans la glace, qui lui permettra de réaliser les ascensions du Pic Lénine et du Mont Khan Thengri (deux sommets de plus de 7000 m d’altitude dans le Caucase).
Cette technique, qui porte son nom, fut une véritable révolution en alpinisme glacière. Elle constitue un amarrage irréprochable dans la glace, assurant la vie de l’alpiniste. Ce système est rapide à mettre en place, peu coûteux (ne nécessite qu’un simple morceau de cordelette) et ne laisse, au final, aucune trace dans la glace.
Il s’agit d’un ancrage d’une grande simplicité puisque ce n’est que la connexion, par une cordelette, de 2 trous dans la glace qui se rejoignent. Il est extrêmement fiable grâce au pont de glace qui emprisonne la corde (fig. 2).
Il n’y a rien de plus excitant que d’essayer de trouver des transversalités entre des disciplines aussi éloignées et passionnantes que sont la montagne et l’orthodontie. Nous avons utilisé l’idée géniale de cet alpiniste pour répondre à nos problématiques d’ancrage postérieur à la mandibule.



Nous proposons dans cet article un nouvel ancrage orthodontique, qui comme l’Abalakov dans les années 30, révolutionnera certainement l’ancrage dentaire. Avec cette technique, l’ancrage postérieur mandibulaire est désormais stable, fiable, peu coûteux, ne nécessite pas de ré-intervention chirurgicale, est facilement ré-activable et surtout, est très confortable.
L’ancrage postérieur mandibulaire est particulièrement difficile à générer. De nombreux systèmes par vis ou plaques d’ancrage ont été développés. Ils sont très efficaces mais restent difficiles à placer, à entretenir, sont peu confortables pour le patient.

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