Quelles préconisations pour une utilisation efficiente et satisfaisante des scanners Intra-oraux ?

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  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°2 - 15 octobre 2023 (page 38-43)
Information dentaire
L’utilisation exponentielle des scanners intra-oraux, véritable révolution technologique en odontologie, soulève des interrogations quant à son utilisation : la multiplicité des systèmes proposés nécessite-t-elle une manipulation et un positionnement spécifiques afin de prévenir l’éventuelle apparition de troubles musculosquelettiques ? Des préconisations permettant de faciliter et de rendre plus confortable la prise d’empreinte numérique intra-orale sont proposées dans cet article.

Le développement de la dentisterie numérique a permis l’émergence de nouvelles pratiques de soins, dont le scanner intra-oral (SIO) est le fer de lance. Le SIO permet en effet d’apporter une réponse à l’inconfort du patient lors de la prise d’empreinte conventionnelle, tout en permettant d’obtenir des modèles numériques 3D moins sujets aux déformations physiques, utilisables pour la conception, puis la fabrication d’un dispositif adapté. Pour autant, comme toute nouvelle technologie, se pose la question de la manipulation des SIO par les praticiens. En effet d’un point de vue ergonomique, on ne peut que s’interroger : quelles sont les conséquences sur l’apparition de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) d’une mauvaise manipulation pour des praticiens amenés à utiliser de manière croissante de tels outils.

ZONES DE DOULEUR

Les TMS « se manifestent par des douleurs et des gênes dans les mouvements qui, sans mesure de prévention, peuvent entraîner à terme une incapacité au travail et dans la vie quotidienne » [1]. Parmi les facteurs à l’origine des TMS, on peut citer la manipulation de charges, les mouvements répétitifs, les postures inadaptées, les vibrations et les routines de travail intenses.

Au vu des facteurs cités ci-dessus, on comprend aisément que les chirurgiens-dentistes sont exposés au risque d’apparition de tels troubles au cours de leur carrière. Différentes études [2, 3] ont pu montrer que plus des deux-tiers des praticiens interrogés se plaignent de douleurs, d’inconfort ou d’entrave dans leur activité. Parmi les parties du corps les plus fréquemment citées et sujettes aux douleurs, quatre zones (fig. 1) ressortent majoritairement [4, 5, 6, 7].

Zone 1 : Le cou

Les douleurs au cou ont pour origine la position adoptée par les praticiens leur permettant de voir dans les différents recoins de la bouche en vision directe ou indirecte. Souvent, ils sont amenés…

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