Réussir la première consultation

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 26-29)
Information dentaire
« La peur du dentiste » est un problème souvent rencontré chez l’enfant, pouvant aboutir à un évitement des soins et à une dégradation de l’état bucco-dentaire. Son étiologie est plurifactorielle et dépend du stade de développement de l’enfant et de son âge. Elle présente des facteurs psychologiques personnels, sociaux et familiaux, mais aussi liés à l’environnement du cabinet et à l’équipe soignante, et à une expérience douloureuse, très marquante pour l’enfant.
La première consultation revêt donc un enjeu majeur, et de sa réussite dépendent en grande partie les relations futures entre l’enfant (et l’adulte qu’il deviendra) et les praticiens et son approche de la profession. Pour cela, plusieurs éléments permettent de favoriser une attitude positive de l’enfant vis-à-vis des soins dentaires. Une communication adaptée et la mise en œuvre de différentes approches psychologiques suffisent souvent à diminuer les appréhensions.

Le contexte

La première consultation permet de dépister d’éven­tuelles pathologies. C’est aussi l’occasion d’évaluer les capacités cognitives et émotionnelles de l’enfant, de s’intéresser au contexte familial afin de comprendre une possible anxiété et de se renseigner sur d’éventuels problèmes relationnels, des difficultés d’apprentissage ou autres troubles (par exemple : hyperactivité, autisme, etc.). Le praticien évalue donc le potentiel de coopération du patient afin d’orienter au mieux la prise en charge.
 
Cette première consultation est déterminante dans la relation future avec l’enfant.
Elle sert aussi d’introduction à la motivation à l’hygiène et à la prophylaxie par un brossage au fauteuil. L’enfant se familiarise avec les sons, les odeurs et les instruments du cabinet. Il s’agit d’une première « exposition » au contexte de soin. Cependant, hors urgence, aucun traitement invasif n’est entrepris et les parents en sont informés à l’avance.
 

La pratique

Plusieurs techniques d’approches psychologiques peu­vent être mises en œuvre.
La communication verbale et non verbale : communiquer efficacement avec un enfant est un vrai défi. La subjectivité joue un rôle majeur, dépendant de la personnalité du praticien.
Cette communication comprend des éléments qui lui sont directement liés : expressions du visage, posture, gestes, tenue vestimentaire, etc. Certains détails peuvent faire la différence, par exemple une tenue colorée ou encore un masque amusant. Le choix des mots est par ailleurs crucial : l’anxiété et la douleur étant liées, les mots négatifs comme « douleur » ou « mal » peuvent provoquer de l’appréhension chez l’enfant, abaissant son seuil de perception douloureuse. Un langage positif et rassurant est à privilégier. Sans toutefois masquer la vérité. Ainsi, il ne faut jamais dire : « ça ne va pas faire mal » !

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