Séance DPC – JIP 2025
Conférencier : Guillaume GARDON-MOLLARD
L’ objectif du conférencier était clair : remettre la prévention bucco-dentaire au centre de la pratique en prenant en compte les facteurs individuels de chaque patient. En effet, la pratique est actuellement centrée sur l’aspect technique de la dentisterie, parfois au détriment du rôle du chirurgien-dentiste dans la prévention, qui peut pourtant éviter au patient de revivre la situation qui l’a conduit à consulter. La mise en place de stratégies de prévention et un réel enjeu.
Aujourd’hui, il existe trois « fardeaux » en termes de maladies orales : la maladie carieuse, la maladie parodontale et les cancers oraux, sans oublier l’érosion dentaire, qui fait son apparition (si le mot fardeau peut sembler fort, sa traduction anglaise, « burden », est celle qui est utilisée dans les publications internationales).
Dans le cadre de son intervention, le conférencier s’est concentré sur la maladie parodontale, dont l’impact sur la vie sociale, physique et la qualité de vie des patients est extrêmement négatif. Elles concernent essentiellement des patients jeunes, issus de milieux défavorisés, mais aussi et surtout des patients âgés, comme le montrent les études épidémiologiques.
Le constat
Une publication de 2015 (Jin LJ et al. Global Burden of Oral Diseases: Emerging Concepts, Management and Interplay with Systemic Health. Oral Dis 2015) montre que la part des caries dentaires, des maladies parodontales et des cancers oraux a augmenté de 45,6 % entre 1990 et 2010. Alors que la dentisterie et la médecine bucco-dentaire ont beaucoup évolué et atteignent une certaine forme de maturité technologique, force est de constater que l’approche adoptée n’est pas la bonne face à ces trois « fardeaux ». En effet, la politique de soins actuelle pousse les praticiens à exercer avec une vision de réparation et non de prévention. Or…