De quoi s’agit-il ?
On parle aujourd’hui de rhinites… chroniques, lorsque les troubles persistent au moins 12 semaines consécutives ou non par an, et de rhinites… non allergiques, lorsque les troubles ne rélèvent pas d’une inflammation (IgE dépendante) de la muqueuse nasale survenant au décours d’un contact avec un allergène présent dans l’environnement domestique (poussières), général (pollens) ou professionnel.
Un mot de terminologie…
Classiquement, on distingue au sein des rhinites chroniques, les rhinites allergiques et non allergiques, et au sein de ces dernières (classification réalisée à partir du mécanisme supposé être à l’origine des troubles) :
– les rhinites inflammatoires ou rhinites non allergiques à éosinophiles ou NARES (Non Allergic Rhinitis
with Eosinophilic Syndrome), pathologie sans spécificité dont l’incidence est inconnue et la physiopathologie demeure obscure ;
– les rhinites non inflammatoires subdivisées en rhinites d’origine extrinsèque (induites notamment par la prise de certains médicaments* ou l’ingestion d’alcool et de certains aliments) ou intrinsèque (observées notamment au cours de la grossesse et chez les personnes âgées).
* Abus de décongestionnants nasaux, aspirine et autres AINS, certains antihypertenseurs (alpha-bloquants), médicaments prescrits au cours de la maladie d’Alzheimer ou employés dans les troubles de l’érection…
Symptomatologie
Les rhinites inflammatoires à éosinophiles (NARES) évoluent par paroxysmes. Elles se manifestent par une sensation d’obstruction nasale, des troubles olfactifs (hyposmie, anosmie) et, fréquemment, une rhinorrhée profuse aqueuse, des éternuements en salve et un prurit nasal ; symptomatologie conduisant habituellement à rechercher une allergie… mais les examens réalisés dans ce but (tests cutanés, dosage des IgE spécifiques) se révèlent négatifs !
Les rhinites médicamenteuses (ou alimentaires) se traduisent généralement…