La croissance de la face
La croissance faciale, phénomène complexe d’un point de vue explicatif et descriptif, a une longue évolution qui construit un ensemble anatomo-physiologique dont les différentes régions exercent des influences réciproques les unes sur les autres au cours de l’ontogenèse. Ces influences peuvent se prolonger à l’âge adulte.
Moss, Bjørk et Enlow, avec des abords différents, et en lui attribuant des facteurs responsables divers, décrivent la croissance faciale comme le résultat d’un conflit entre ces deux acteurs que sont les constituants squelettiques et non-squelettiques (matriciels).
La dynamique de cette croissance faciale (rotations postérieure et antérieure de Bjørk) construit un schéma morphologique dont les formes extrêmes sont les types faciaux hyper ou hypodivergents (Schudy), openbite ou deebite (Sassouni), dolicho ou brachyfaciaux (Ricketts), ou encore les syndromes de face longue ou de face courte (Opdebeeck) qui sont associés pour leurs formes les plus accusées aux types matriciels gracile ou robuste.
A une époque où la notion d’ostéointégration implantaire était inconnue en dentisterie restauratrice, Bjørk avait défini la notion d’ « os vivant » en utilisant des implants endo-osseux comme marqueurs de la permanence du squelette et en considérant que tous les déplacements provoqués par les modelages périostés et suturaux ou par la croissance cartilagineuse aux frontières matricielles de chaque unité squelettique témoignent de la vie de cet os par des changements de forme et de taille qui accompagnent la croissance. Cette notion d’os vivant est parfaitement complémentaire et corollaire du concept si actuel d’ostéointégration.
La dent et l’implant
Le système dentaire est la matrice fonctionnelle de l’os alvéolaire qui naît, vit et disparaît avec elle. La fonction matricielle de la dent peut s’exercer parce qu’elle est parodontalement-portée. La frontière matrice-squelette…