Dans une société qui accorde beaucoup d’importance à l’image et à l’apparence, le désir des patients de préserver ou de restaurer l’esthétique de leur sourire constitue un objectif de traitement de plus en plus fréquent.
Lorsque des avulsions dentaires sont prévues sur le secteur antérieur avec l’incidence esthétique et psychique que cela comporte, la pose d’une prothèse à visée transitoire à l’issue de l’intervention est pratiquement une nécessité. En effet, il est actuellement impensable de ne pas remplacer rapidement les dents extraites, en particulier au niveau antérieur.
La thérapeutique prothétique qui accompagne ce passage à l’édentement partiel doit être mise en œuvre avant les extractions dentaires (1). Cette transition met en place un protocole thérapeutique spécifique qui fait appel à la prothèse amovible partielle immédiate.
Au-delà des aspects esthétiques et psychologiques très importants, cette prothèse permet aussi de préserver l’intégrité biologique de l’os alvéolaire et des muqueuses.
L’objectif de cette publication est de présenter, par le biais d’un cas clinique, une stratégie simple de prise en charge prothétique lors de la réalisation d’une prothèse amovible partielle immédiate au maxillaire et à la mandibule.
CAS CLINIQUE
Une patiente âgée de 45 ans, en bon état général apparent, est adressée par le service de parodontologie pour la réalisation de deux prothèses partielles amovibles immédiates (fig. 1).
Elle est très exigeante quant au résultat esthétique et souhaite obtenir le même sourire sur la future prothèse.
L’indication d’extraire les dents du secteur incisivo-canin maxillaire et des dents 34 à 44 à la mandibule est posée par le parodontiste traitant.
L’examen endo-buccal révèle la présence de récessions parodontales et de mobilités dentaires multiples (fig. 2).
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