Les techniques et les matériaux de restauration ont considérablement évolué au cours des dernières décennies. Parmi eux, les restaurations composites directes se distinguent par leurs propriétés esthétiques et mécaniques, ainsi que par leur caractère peu invasif. Toutefois, leur succès et leur longévité dépendent largement d’une photopolymérisation correcte – un processus qui garantit que le composite est convenablement polymérisé pour offrir des performances cliniques optimales.
Les facteurs qui influencent la photopolymérisation
Obtenir un degré élevé de polymérisation est essentiel pour éviter des échecs fréquents tels que les infiltrations, la décoloration, l’usure et les sensibilités. Plusieurs facteurs influencent l’efficacité de la photopolymérisation, notamment la puissance et l’irradiance de la lampe, le diamètre de son extrémité, la nature du composite et les photo-initiateurs qu’il contient. Par exemple, les composites plus opaques et aux teintes plus foncées nécessitent généralement davantage d’énergie lumineuse pour être efficacement polymérisés que les composites plus translucides.
Le concept d’énergie totale – défini comme le produit de l’intensité lumineuse et du temps d’exposition – est central pour comprendre la quantité d’énergie nécessaire. Ainsi, une intensité lumineuse de 800 mW appliquée pendant 20 secondes délivre 16 J d’énergie, ce qui est généralement suffisant pour polymériser un incrément de 2 mm de la plupart des composites. De la même façon, une lampe deux fois plus puissante (1 600 mW) ne requiert que la moitié du temps (10 secondes) pour délivrer la même quantité d’énergie (16 J).
Outre la quantité de lumière produite, la façon dont celle-ci est délivrée dans la cavité est tout aussi importante. La collimation, c’est-à-dire la capacité du faisceau lumineux à rester focalisé sur une certaine distance, joue un rôle crucial pour que…