Stabilisation d’une prothèse adjointe complète mandibulaire par un implant unique médio-symphysaire

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  • Publié le . Paru dans Stratégie Prothétique n°2 - 30 avril 2016 (page 121-130)
Information dentaire
Quelles sont les contre-indications à l’utilisation de deux implants sous une prothèse complète mandibulaire ?
Quel est le protocole de mise en place d’un implant unique médio-symphysaire ?
Quel est le pronostic de ce type de traitement ?

L’édentement total a pendant longtemps été traité par l’utilisation de prothèses amovibles complètes muco-portées. Les manques de rétention et de stabilité de ces moyens de réhabilitation, en particulier dans les cas d’édentements mandibulaires anciens avec résorption osseuse avancée, provoquent souvent un inconfort chez les patients devant lesquels le praticien se trouvait démuni il y a encore quelques décennies.
L’implantologie a permis d’apporter une solution réconfortante en offrant un moyen de stabilisation de la prothèse amovible. Les études ont prouvé que ce concept augmentait la qualité de vie en améliorant les capacités fonctionnelles masticatoires et phonatoires, ainsi que le statut nutritionnel des patients (1, 2, 3).
En 2002, le consensus de Mc Gill établit la prothèse amovible complète stabilisée par deux implants para-symphysaires comme le traitement de première intention à proposer aux patients présentant une arcade inférieure édentée. Si ce traitement n’est pas le « Gold standard », il devient le « minimum standard » (4).
La réhabilitation implanto-stabilisée présente toutefois un coût conséquent, la rendant difficile d’accès à un certain nombre de patients. Afin de la rendre plus abordable, divers auteurs ont proposé de n’utiliser qu’un seul implant symphysaire, avec attachement sphérique (type Ball®) ou cylindrique (Locator®), avec des résultats positifs (5-9).
Ce concept, non consensuel, a été décrit pour la première fois par Cordioli et al. en 1997 (10). Depuis, de nombreux auteurs ont reproduit la technique, introduisant des variantes parfois très significatives comme la mise en charge immédiate (11, 12).
Dans le cas clinique présenté ci-dessous, le choix du recours à un seul implant symphysaire n’a pas été imposé par contraintes financières, mais anatomiques.

Présentation du cas
Une femme âgée de 70 ans se présente au Centre de soins dentaires de Rennes. Elle est…

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