Traitement d’orthodontie et bisphosphonates

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 28 février 2018 (page 30-33)
Information dentaire

Pour le traitement de cancers osseux, les doses sont très importantes et s’étendent sur une longue période ; en revanche, pour le traitement de l’ostéoporose ou de l’ostéogenèse imparfaite, les doses administrées sont beaucoup plus faibles et sont souvent administrées de façon ponctuelle. Les effets des bisphosphonates et les précautions à prendre dans ces deux situations différeront donc beaucoup.
 
La durée d’action des bisphosphonates après leur administration est difficile à évaluer. Après passage des bisphosphonates dans la circulation sanguine, environ 50 % se fixent aux surfaces osseuses, les 50 % restants étant éliminés par voie rénale dans les vingt-quatre heures. Parmi la moitié fixée à l’os, il semblerait qu’à nouveau 50 % soient ensuite éliminés par voie rénale dans les trois mois suivants. La dose restante est alors intégrée à la matrice osseuse par les ostéoclastes.
 
Les bisphosphonates inclus dans l’os sont alors libérés par les cellules osseuses lorsque l’os se répare ou se remodèle, ce qui est le cas au cours du traitement orthodontique. Une fois les bisphosphonates intégrés au sein de la matrice osseuse, leur élimination s’avère très lente : elle peut atteindre 10 ans.
L’ostéonécrose des maxillaires a été décrite par l’American Association of Oral and Maxillofacial Surgeons en 2011, et est observée le plus souvent suite à des extractions dentaires. Les études montrent une augmentation des ostéonécroses avec la dose et la durée d’administration des bisphosphonates. La revue de la littérature rapporte une diminution de la vitesse de déplacement dentaire, des difficultés à fermer les espaces d’extraction ou à obtenir un parallélisme des racines, ainsi que quelques cas d’ostéonécrose dans le cadre de traitements orthodontiques.
 
Les recommandations actuelles sont :
– éviter les traitements orthodontiques chez les patients traités à haute dose de bisphosphonates…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés Adultes et Fentes labio-palatines (FLP) : quelles approches thérapeutiques ?

Les indications et la nature du traitement d’orthodontie d’un adulte ayant présenté à la naissance une fente labiale associée à...
ODF

Article réservé à nos abonnés Traitement d’un patient en classe II associée à une DDM

8e Grand Prix éditorial en Orthodontie Troisième lauréat Catégorie ADULTES   Le patient se présente au cabinet à l’âge de...
ODF

Article réservé à nos abonnés Traitement ortho-chirurgical d’une dissymétrie dento-squelettique complexe en technique linguale

8e Grand Prix éditorial en Orthodontie Deuxième lauréat Catégorie ADULTES Présentation du cas M. P., âgé de 24 ans au...
ODF

Article réservé à nos abonnés Rayons X

Contexte clinique Un patient de 12 ans, accompagné de sa maman, consulte l’orthodontiste pour obtenir un avis sur conseil de...
ODF

Article réservé à nos abonnés Les perturbateurs endocriniens en orthodontie

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont aujourd’hui omniprésents dans notre environnement quotidien : air, eau, aliments, textiles, cosmétiques etc. Ces substances, exogènes...
ODF

Article réservé à nos abonnés Frein lingual court : couper, étirer ou ne pas traiter ?

Introduction Discret car mesurant moins de 3 cm, le frein lingual est au centre d’une polémique. Lorsqu’un frein de langue est...