Partie I : L’ouverture d’espace et restauration implantaire - Revue de la littérature
Les résultats obtenus sont-ils à la hauteur de cette apparente facilité ? Cette deuxième partie nous permettra d’analyser les études publiées sur l’ouverture d’espace, en particulier dans le cadre d’un remplacement implantaire, les bridges collés cantilever ayant été décrits dans d’autres articles de ce numéro.
Principes thérapeutiques
Le traitement orthodontique consiste à distaler les canines en occlusion de classe I, normaliser le recouvrement et le surplomb incisifs, fermer le diastème éventuel entre les incisives centrales et assurer la concordance des lignes médianes inter-incisives. Ainsi, l’espace pré-prothétique adéquat est obtenu pour le remplacement des incisives latérales. Selon Pini, la solution d’ouverture apparaît plus « avantageuse » car elle permet d’obtenir une intercuspidation idéale avec une protection canine lors des trajets excursifs [2].
Dans le cas d’un remplacement implantaire, l’espace nécessaire est calculé au niveau coronaire en additionnant le diamètre de l’implant utilisé à une « marge de sécurité » de 1,5 mm par côté, nécessaire au développement et à la préservation de la papille interdentaire selon Tarnow [3]. Même si des implants plus petits existent, il est conseillé d’utiliser un implant d’un diamètre au moins égal à 3,5 mm soit un espace nécessaire de 6,5 mm. La taille moyenne d’une incisive latérale est de 6 à 7 mm, ce qui coïncide avec l’espace pré-implantaire minimal. Au niveau apical, l’espace nécessaire doit être de 5 mm minimum pour un implant de 3,5 mm de diamètre. Le parallélisme des couronnes et des racines devra cependant être recherché lors de la préparation orthodontique et conservé si une phase de latence avant l’implantation existe. Il faudra anticiper le mouvement de va-et-vient des apex, et éviter leur mésialisation liée à l’ouverture coronaire par des plicatures de second ordre ou une angulation plus…