La nécrose pulpaire d’une dent permanente immature qu’elle soit d’origine carieuse ou traumatique revêt des aspects thérapeutiques plus complexes que la réalisation d’un traitement endodontique initial sur dent mature. Environ 25 % des enfants sont victimes de traumas dentaires (fig. 1) (1) aboutissant principalement à une rupture du paquet vasculo-nerveux de la dent traumatisée au niveau foraminal ou de la fracture dentaire.
L’apport sanguin étant supprimé, il s’ensuit une asphyxie et une nécrose tissulaire conduisant à la nécrose pulpaire. Le praticien est confronté à deux problèmes anatomiques majeurs pour le maintien à long terme de la dent sur l’arcade : réaliser un traitement endodontique sur une dent à apex largement ouvert et aux parois canalaires généralement fines et dont l’édification est incomplète. Ces deux éléments vont respectivement rendre difficile l’obtention d’une étanchéité apicale et induire à une fragilisation mécanique de la dent pouvant conduire à des fractures radiculaires (2).
Pour diminuer l’incidence de ces facteurs sur le pronostic thérapeutique, les praticiens ont pendant de nombreuses années à travers des techniques d’apexification, chercher à « fermer la zone apicale » en induisant la formation d’une barrière apicale minéralisée, avant de placer les matériaux classiques de l’obturation endodontique : ciment canalaire + gutta-percha. La solution la plus communément envisagée jusqu’à présent était la technique d’apexification faisant appel à l’hydroxyde de calcium (Ca(OH)2), pour ses propriétés antibactériennes assurant une antisepsie efficace du canal nécrosé, et sa capacité à stimuler la calcification au contact des tissus (3).
Dans les années 1990, l’apparition d’un nouveau matériau bioactif à base de silicate tricalcique : le…