Traitement des pulpes nécrosées de la dent permanente immature : apexification ou régénération ?

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°3 - 15 juin 2015 (page 42-52)
Information dentaire
Face aux risques de fracture radiculaire de la dent permanente immature nécrosée après traitement d’apexification, de nouvelles perspectives thérapeutiques de régénération tissulaire permettant une édification radiculaire font l’objet de publications, sans toutefois qu’une validation clinique puisse actuellement être donnée.

La nécrose pulpaire d’une dent permanente immature qu’elle soit d’origine carieuse ou traumatique revêt des aspects thérapeutiques plus complexes que la réalisation d’un traitement endodontique initial sur dent mature. Environ 25 % des enfants sont victimes de traumas dentaires (fig. 1) (1) aboutissant principalement à une rupture du paquet vasculo-nerveux de la dent traumatisée au niveau foraminal ou de la fracture dentaire.



L’apport sanguin étant supprimé, il s’ensuit une asphyxie et une nécrose tissulaire conduisant à la nécrose pulpaire. Le praticien est confronté à deux problèmes anatomiques majeurs pour le maintien à long terme de la dent sur l’arcade : réaliser un traitement endodontique sur une dent à apex largement ouvert et aux parois canalaires généralement fines et dont l’édification est incomplète. Ces deux éléments vont respectivement rendre difficile l’obtention d’une étanchéité apicale et induire à une fragilisation mécanique de la dent pouvant conduire à des fractures radiculaires (2).
Pour diminuer l’incidence de ces facteurs sur le pronostic thérapeutique, les praticiens ont pendant de nombreuses années à travers des techniques d’apexification, chercher à « fermer la zone apicale » en induisant la formation d’une barrière apicale minéralisée, avant de placer les matériaux classiques de l’obturation endodontique : ciment canalaire + gutta-percha. La solution la plus communément envisagée jusqu’à présent était la technique d’apexification faisant appel à l’hydroxyde de calcium (Ca(OH)2), pour ses propriétés antibactériennes assurant une antisepsie efficace du canal nécrosé, et sa capacité à stimuler la calcification au contact des tissus (3).
Dans les années 1990, l’apparition d’un nouveau matériau bioactif à base de silicate tricalcique : le…

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